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La rentrée des classes fixée au 25 septembre : réactions croisées du SNE et de la FEGUIPAE

Les autorités en charge de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation ont, dans un communiqué publié hier dimanche, fixé la date de l’ouverture des classes pour l’année 2024-2025. Mais comment cette décision est-elle perçue par les acteurs de l’éducation ? Pourquoi avoir choisi la date du 25 septembre ? Pour répondre à ces questions, Guinéenews a rencontré Hadja Adama Sow, Présidente de la Fédération Guinéenne des Parents et Associations d’élèves (FEGUIPAE), et Michel Pépé Balamou, Secrétaire général du Syndicat National des Enseignants (SNE). Selon eux, cette date a été fixée en raison de plusieurs facteurs, notamment le maintien d’un enseignement pérenne et durable.

Selon le Secrétaire général du SNE, c’est après concertation avec les acteurs de l’éducation que le ministère a fixé la date de l’ouverture des classes.

« La date de l’ouverture des classes, fixée au 25 septembre 2024, relève du droit régalien du ministère qui n’a pas manqué de programmer une réunion d’échanges autour des préparatifs de la rentrée scolaire en invitant l’intersyndicale de l’éducation, la FEGUIPAE et le collège des fondateurs des écoles privées. Donc, nous ne sommes pas surpris de la fixation de cette date, car elle nous avait déjà été communiquée en amont, et des raisons ont été invoquées pour soutenir cette décision », a précisé Michel Pépé Balamou en entamant ses propos.

Mais pourquoi la date du 25 septembre a-t-elle été choisie par le Ministère ? Pépé Balamou nous explique : « parmi ces raisons, il y a le respect du programme d’enseignement. En principe, les programmes d’enseignement que nous avons sont planifiés pour être enseignés sur 9 mois. Pourtant en Guinée, les enfants ne suivent que 8 mois d’enseignement, d’octobre à mai. Cela ne permet pas de dérouler le programme normalement. La deuxième raison est que généralement, lorsqu’on fixe la date au 02, 03 ou 04 octobre, les parents ne sont pas prêts. Ils attendent une semaine après pour commencer à chercher des fournitures scolaires. Les élèves, eux, prennent encore une autre semaine pour se préparer et venir à l’école, ce qui fait que les cours ne débutent réellement que vers le 15 octobre. Cela ne respecte donc pas les 9 mois de cours. C’est un véritable problème ! Enfin, la troisième raison, c’est que tous les pays de la sous-région ouvrent les classes à partir de septembre, ce qui permet aux élèves d’avoir 9 mois de cours intensifs. C’est donc une date technique », a expliqué le Secrétaire général du SNE.

Primes de documentation des enseignants non payées et situation des enseignants contractuels non réglée

Même si la date de l’ouverture des classes est fixée, notre interlocuteur a pointé du doigt quelques problèmes liés au non-paiement des primes de préparation des enseignants. « Les enseignants ont droit à une prime de documentation qui n’a pas encore été payée. Elle est appelée prime de recherche pour les enseignants et enseignants-chercheurs de l’enseignement supérieur. Il est donc nécessaire de payer ces primes pour permettre aux enseignants d’acheter de nouveaux documents et réactualiser leurs cours, afin d’éviter d’enseigner des cours datant des années 1990 aux élèves. La situation des enseignants contractuels, elle, n’est toujours pas réglée. Cela doit être fait pour que nous ayons une rentrée stable et apaisée », a alerté Michel Pépé Balamou.

La FEGUIPAE propose au gouvernement de fixer une date définitive pour l’ouverture des classes en Guinée

De son côté, Hadja Adama Sow, Présidente de la Fédération Guinéenne des Parents d’Élèves et Étudiants, a formulé des propositions au gouvernement concernant la fixation définitive de la rentrée des classes en Guinée.

«Nous accueillons la date de l’ouverture des classes avec un sentiment de joie. (…) La situation financière des parents d’élèves nous préoccupe, mais nous ne serons jamais prêts à 100 %. Nous demandons donc qu’il y ait une date fixe pour la rentrée des classes et qu’on arrête de changer entre le 02, le 03 ou le 30. Nous demandons qu’il y ait une date fixe, cela éviterait des réunions de concertation où l’un est prêt et l’autre ne l’est pas. Si la date est fixée, à l’approche, tout le monde saura que l’ouverture des classes est à une date précise et pourra se préparer en conséquence », a-t-elle suggéré.

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