Dimanche 20 octobre, au stade 28 Septembre de Conakry, la Guinée a éliminé le Sénégal (1-0, tirs aux buts : 3 à 1) pour se qualifier au Championnat d’Afrique des Nations (Cameroun 2020). En conférence de presse d’après match, l’entraineur sénégalais Serigne Saliou Dia a d’abord félicité l’équipe guinéenne pour sa qualification. Mais il ne s’arrêtera pas là. Avec la suite des questions-réponses, il lâchera des propos qui forceront l’arrêt de la conférence de presse.
« Nous on a joué avec les licences de 2018-2019, les Guinéens ont joué avec les licences de 2017-2018. Toute compétition à ses règlements. Le CHAN, dans l’année, tu joues avec la licence de l’année passée. Nous, toutes nos licences sont de 2018-2019… On verra », dira le coach de l’équipe battue. La disqualification des cadets guinéens au profit de leurs homologues sénégalais pour la Coupe du Monde U17 n’étant pas encore consommée, ces mots ont suffi pour faire sortir certains confrères de leurs costumes de journaliste.
« Trop c’est trop, allez-y porter réserve ! », « des mauvais perdant ! », « pourquoi ne reconnaissez-vous pas votre défaite sur le terrain ? » … Ont été entre autres ripostes aux propos du coach sénégalais. La salle de conférence exigüe du stade 28 Septembre surchauffant davantage, il n’y avait pas d’autre choix que de mettre un terme à cette conférence de presse qui avait déjà démarré par une prise de bec entre Lappé Bangoura et certains journalistes.
Senghor rectifie
Dans la presse sénégalaise, Me Augustin Senghor, le président de la Fédération Sénégalaise de Football, a réagi aux propos de Serigne Saliou Dia. « D’après les administratifs, les Guinéens ont joué avec des licences 2018-2019. Il y avait juste un joueur qui a présenté une photocopie de son passeport et suite à l’intervention de nos administratifs, le commissaire de match l’a sorti. Nous avons été éliminés sur le terrain. La Guinée a mérité sa qualification… », a dit le président de la Fédération sénégalaise, qui a lui aussi assisté à la défaite de l’équipe sénégalaise à Conakry. Voilà qui devrait calmer certains en Guinée.