Le 21 juin, jour de célébration de la fête internationale de la musique, le chef de l’Etat, le Colonel Mamadi Doumbouya, a signé une série de décrets pour doter plusieurs EPA du ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat de Statuts et autres documents juridiques.
Au nombre de ces établissements publics administratifs, le Fonds de Développement des Arts et de la Culture, dont le Directeur général évalue à sa juste valeur l’acte du pouvoir central.
A la faveur d’un point de presse qu’il a animé à cet effet, Malick Kébé a dit qu’il s’agit là d’un fait très marquant, le fait que le président de la transition ait pris la décision de signer ces décrets.
« Cela prouve l’attention si particulière que les autorités du pays sont en train de faire à l’endroit de la Culture », a évalué le conférencier.
Dans la poursuite de sa communication, le Directeur général du FODAC s’est aussi exprimé sur la loi portant le droit d’auteur. Une mesure qui, selon M. Kébé, va permettre de combler assez de vides.
« C’est le lieu pour nous aujourd’hui de dire merci au chef de l’Etat pour ce décret qui va permettre maintenant à certains artistes de vivre de leur sueur. Parce que les prélèvements vont se faire directement au niveau de la Douane sur tout ce qui est copie privée. Vous savez qu’il y a beaucoup de produits qui entrent dans notre pays, qui sont susceptibles de copier l’image ou le son et qui, malheureusement, ne sont pas taxés. Nous savons aussi que quand ça entre, les gens peuvent éventuellement faire des copies dessus. Et si nous ne prélevons pas quelque chose à la souche avant, tout ce qu’ils feront comme copie ne sera pas rémunéré. D’où la mise en place de cette loi et surtout le décret d’application afin que toutes les autorités compétentes (Douane, ministère des Finances et le ministère du Budget) prennent chacune ses dispositions et que le prélèvement de ce fonds se fasse dans les meilleures conditions », a expliqué Malick Kébé.
Aux dires du conférenciers, ces fonds seront reversés au niveau du Bureau guinéen du droit d’auteur qui, à son tour, reversera une partie au Fonds de Développement des Arts et de la Culture pour permettre le développement du secteur de la Culture qui a tant besoin de moyens pour pouvoir sortir de l’ornière.
Tout en interpellant les autorités quant à doter le FODAC d’un fonds, Malick Kébé a dit que cela permettra de soulager plus d’un acteur du secteur culturel.
Outre le document-cadre sera sanctionné par quelques projets avec l’accompagnement du PNUD, le Directeur général du Fonds de développement des arts et de la culture a également exposé sur un plan stratégique 2022 – 2026 reposant sur quatre grands axes en vue de développer le secteur de la Culture.
Il s’agit entre autres du renforcement du cadre juridique, réglementaire et institutionnel, du financement des activités culturelles et artistiques, du renforcement des capacités, mais aussi du partenariat et de la coopération.