Zou Song, journaliste au Quotidien du Peuple, partenaire de guineenews.org
Au cours des trois dernières années, les échanges et la coopération entre la Chine et l’Afrique en matière de sciences humaines ont progressé, consolidant, au sein de l’opinion publique, les fondements d’un renforcement de la solidarité et la coopération pragmatique entre la Chine et l’Afrique.
À la fin du mois d’août de cette année, près de 2 000 villages de neuf pays d’Afrique, dont le Sénégal, la Guinée, le Rwanda et l’Ouganda, ont achevé leur couverture de la télévision par satellite chinoise. Deux équipements de projection de télévision numérique ont été attribués à la zone de service public de chaque village et le projet a également installé gratuitement des décodeurs de télévision numérique pour 20 foyers qui possèdent la télévision dans chaque village.
Selon Guo Ziqi, vice-président du China SiDa Group, responsable de la mise en œuvre du projet « Wancuntong » (« Dix mille villages connectés »), « Wancuntong » est l’abréviation de « Programme de mise en œuvre de la télévision par satellite dans 10 000 villages », qui a ciblé 10 112 villages dans 25 pays africains. Le projet progresse actuellement de manière ordonnée et devrait être achevé d’ici la fin de l’année.
« Le projet « Wancuntong » est très important, merci beaucoup d’avoir choisi notre village », a déclaré Aboubacar, du village de Tiwana au Sénégal. « Je n’avais jamais vu de série télévisée chinoise auparavant. Vous m’avez aidé à mieux comprendre la Chine et l’histoire du peuple chinois », a-t-il dit.
Dans son pays, le Rwanda, Shamir est devenu une célébrité. En juillet de cette année, lors de la visite officielle du président chinois Xi Jinping au Rwanda, Shamir était en effet le traducteur du Président rwandais Paul Kagame. Si Shamir a pu s’acquitter de ce travail difficile, c’est grâce à ses relations étroites avec la Chine au cours des 10 dernières années. En tant que récipiendaire d’une bourse du gouvernement chinois, Shamir a étudié à l’Université de Tianjin, à l’Université de l’énergie et de l’électricité du Nord de la Chine et d’autres établissements, avant de rejoindre la société Poly Solar Technologies Co., en charge des projets de coopération Chine-Afrique. Ses études et sa vie en Chine ont laissé un souvenir impérissable à Shamir : il se souvient ainsi encore de la scène de retour dans le Hebei avec des collègues chinois pour y passer le Nouvel An en 2016, qui lui a permis de comprendre plus profondément toute la chaleur des familles chinoises ordinaires et il considère la mère d’un de ses collègues comme sa « mère chinoise ». Aujourd’hui encore, Shamir et sa « mère chinoise » discutent d’ailleurs de temps en temps sur WeChat. Shamir a déclaré qu’il utiliserait les connaissances acquises en Chine pour contribuer au développement du Rwanda.
Au cours des trois dernières années, le gouvernement chinois a octroyé plus de 30 000 bourses d’études à des pays africains. Les universités chinoises ont également continué à créer des conditions favorables pour que les étudiants africains étudient en Chine. Ces étudiants qui ont fait des études et eu une expérience de la vie en Chine deviennent des « ambassadeurs civils » qui font la promotion de l’amitié sino-africaine.
Dans un autre domaine, grâce aux efforts conjoints de la Chine et de l’Afrique, une série de mesures de facilitation du tourisme, notamment en matière de visas et de moyens de transport, ont été introduites. « Les touristes chinois viennent en Afrique pour se rafraîchir », telle est l’opinion de M. Xiao, responsable d’une entreprise de tourisme en Afrique pour les Chinois à Wuhan, cet été. Il a confié au journaliste que, pour de plus en plus de Chinois, se rendre dans certains pays d’Afrique situés dans l’hémisphère sud pour y faire du tourisme hors saison est devenu une réalité. Depuis le second semestre 2015, China Southern Airlines et Air China ont ouvert des vols directs entre Guangzhou et Nairobi, ainsi qu’entre Beijing et Addis-Abeba et Beijing et Johannesburg. Le nombre total de touristes chinois en Afrique a augmenté de 50%. Selon les statistiques de l’Organisation mondiale du tourisme, en 2008, les touristes chinois en Afrique ne représentaient que 3% du nombre total de voyageurs allant à l’extérieur de la partie continentale de la Chine. En 2016, ce chiffre a atteint 11,3 millions, soit 10%.
Le Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine va ouvrir une nouvelle voie pour une évolution de la coopération amicale sino-africaine vers un niveau plus élevé, en lançant un certain nombre de nouvelles initiatives de coopération centrées sur les gens, approfondissant la connaissance mutuelle des Chinois et des Africains et transmettant le flambeau d’un développement durable de l’amitié sino-africaine.