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La Chine protège le patrimoine culturel et promeut l’apprentissage mutuel entre les civilisations

Hang Kan

Protéger le patrimoine culturel et le transmettre de génération en génération est une responsabilité partagée par l’humanité. Jusqu’à présent, la Chine compte 56 sites du patrimoine mondial, dont la Grande Muraille et le Palais d’été à Beijing, les Grottes de Mogao à Dunhuang, dans la province du Gansu au nord-ouest de la Chine, les Grottes de Yungang dans la province du Shanxi au nord de la Chine et Fujian Tulou, une forme d’habitat traditionnel de forme circulaire ou carrée du peuple Hakka dans les zones montagneuses de la province du Fujian au sud-est de la Chine qui remonte aux dynasties Song et Yuan.

La diversité des civilisations humaines, caractère fondamental de notre monde, constitue aussi le moteur du progrès de l’humanité. Il y a plus de 2 000 ans, les Chinois de l’Antiquité ont compris que « les choses sont nées pour être différentes ». La prospérité de la civilisation et le progrès de l’humanité ne seront possibles que si l’on renforce les points communs et que l’on préserve les différences. C’est l’interaction entre les différentes civilisations qui favorise le progrès et la prospérité de l’humanité.

Les grottes de Yungang sont un excellent exemple des échanges culturels entre la Chine et les pays étrangers. Par exemple, dans la grotte 18, l’une des cinq grottes sculptées les plus tôt et abritant d’immenses images de Bouddha, on trouve sur le mur nord une statue de Bouddha d’apparence caucasienne. Cependant, aucun document ne prouve la participation des artisans européens au creusement des grottes de Yungang. Cela montre exactement les échanges entre la Chine et les pays étrangers dans la Chine ancienne.

En outre, les grottes de Yungang présentent divers motifs décoratifs chinois et étrangers, et certaines colonnes portent manifestement les caractéristiques de cultures étrangères, telles que l’ordre ionique de la Grèce antique et d’autres ordres classiques de la Perse et de l’Inde.

L’interaction entre les civilisations favorise les échanges technologiques et produit un impact sur le monde depuis l’Antiquité. Par exemple, la porcelaine est passée de la Chine ancienne au reste du monde, et les technologies de fabrication de la porcelaine sont encore améliorées aujourd’hui. Les porcelaines de haute technologie fabriquées à partir de terres rares, mélangées à des éléments métalliques ou obtenues par diverses techniques de cuisson peuvent être utilisées dans des domaines biomédicaux tels que la fabrication d’os et d’articulations artificiels.

Il en va de même pour la culture du riz. Les rizières en terrasses des régions montagneuses et vallonnées du sud de la Chine ont été reconnues comme Systèmes Ingénieux du Patrimoine Agricole Mondial (SIPAM), et la technologie du riz hybride du pays apporte des bénéfices à toute l’humanité. À ce jour, le riz hybride chinois a été planté dans 16 pays africains et figure sur les billets de banque de Madagascar.

Ces dernières années, de plus en plus d’expositions de qualité sur les reliques culturelles ont été présentées en Chine, ce qui reflète l’ouverture d’esprit de la Chine moderne. L’exposition sur le Gandhara le long de la route de la soie : Une exposition conjointe Pakistan-Chine, qui s’est tenue au Musée du Palais, à Beijing, a attiré un grand nombre de visiteurs. Le Gandhara était un axe de transport majeur sur l’ancienne route de la soie. Résultat de la collision entre les civilisations grecque, perse et indienne, il reflétait la créativité et la vitalité de l’apprentissage mutuel entre les civilisations le long de l’ancienne route de la soie.

Entre 2016 et 2020, la Chine a accueilli plus de 300 expositions d’entrée-sortie de reliques culturelles. Les Trésors de la Chine, L’Orient rencontre l’Occident : La route de la soie maritime du 13e au 17e siècle, et La splendeur de l’Asie : Une exposition des civilisations asiatiques, organisée conjointement par 47 pays asiatiques ainsi que par l’Égypte et la Grèce, ont toutes démontré l’apprentissage mutuel entre la Chine et d’autres civilisations à travers le monde, devenant ainsi une « carte de visite dorée » des échanges culturels le long de « la Ceinture et la Route ».

La conservation du patrimoine culturel est une responsabilité partagée par toute l’humanité. Le tremblement de terre de magnitude 8,1 qui a frappé le Népal en 2015 a endommagé de nombreux sites du patrimoine culturel du pays. Deux ans plus tard, le gouvernement chinois a officiellement démarré le projet d’aide à l’étranger visant à restaurer le complexe à neuf étages du palais de Basantapur à Katmandou, la capitale du Népal. Il s’agit du premier grand projet d’aide étrangère pour la conservation du patrimoine culturel lancé par la Chine au Népal.

Aujourd’hui, la coopération en matière de conservation du patrimoine culturel est devenue un domaine qui présente un grand potentiel pour les échanges et la coopération entre les civilisations.

La préservation et la restauration des sites historiques de Khiva, en Ouzbékistan, le premier projet de conservation du patrimoine culturel lancé par la Chine en Asie centrale, a été achevé en 2019. Le projet a permis à la Chine d’étudier la culture, l’histoire et les techniques traditionnelles locales, et a apporté à l’Ouzbékistan les philosophies, techniques et expériences chinoises en matière de protection du patrimoine culturel.

Les fouilles des ruines de Nateshwar dans la ville ancienne de Vikrampura, au Bangladesh, ont marqué la première collaboration archéologique entre la Chine et un pays du sous-continent sud-asiatique. Elle a donné des résultats remarquables. Actuellement, les deux pays prévoient de construire un parc archéologique sur le site, afin d’explorer davantage la valeur des ruines et d’apporter plus de bénéfices aux communautés locales.

La coopération en matière de conservation du patrimoine culturel, tout en garantissant la conformité aux principes internationaux et locaux pertinents et en respectant les coutumes des pays et régions concernés, aboutit à des situations gagnant-gagnant.

Actuellement, la Chine coopère avec six pays de la Ceinture et de la Route pour la conservation de 11 sites historiques, contre un seul pays et un seul site historique auparavant. Elle a également lancé 33 projets archéologiques conjoints avec 17 pays de la Ceinture et de la Route, qui ont tous été très bien accueillis par les gouvernements locaux et les populations.

Aujourd’hui, la protection du patrimoine culturel et la promotion de l’apprentissage mutuel entre les civilisations font progressivement l’objet d’un consensus de la communauté internationale. Cependant, les conflits dans la société humaine et les changements subis par la nature endommagent le patrimoine culturel. La transmission du patrimoine culturel d’une génération à l’autre reste une lourde tâche qui exige des efforts continus.

Les Chinois pensent qu’il faut valoriser non seulement sa propre culture, mais aussi celle des autres, ce qui contribuera à l’épanouissement de toutes les cultures. Les pays du monde entier devraient travailler ensemble pour mieux transmettre de belles cultures traditionnelles et respecter les cultures des autres tout en protégeant la diversité des civilisations humaines, et poursuivre le développement de leurs propres cultures, afin d’approfondir les échanges et la coopération culturels internationaux.

(Par Hang Kan, directeur de l’Académie des grottes de Yungang).

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