Kong Dechen, journaliste au Quotidien du Peuple
L’accord de libre-échange Chine – Nouvelle-Zélande signé en 2008 a été le premier accord de libre-échange que la Chine a conclu avec un pays développé. En janvier 2021, les deux parties ont signé la mise à jour de l’accord de libre-échange, qui est entrée en vigueur officiellement le 7 avril 2022. Dès lors, les entreprises se sont empressées de demander des certificats d’origine pour en bénéficier.
« Nous ne pouvions que demander le certificat avant ou le jour même de l’expédition des marchandises dans le passé. Si les informations sur les bateaux sont confirmées tardivement, nous ne pouvons plus obtenir les certificats. Maintenant que l’accord a été mis à jour, nous pouvons désormais faire la démarche après l’expédition, ce qui est plus pratique », a présenté M. Ye de la société Shenzhen YueYu Trading Co., Ltd., qui a déjà obtenu huit certificats d’origine de la part des douanes de Fuzhong dans le cadre de l’accord de libre-échange Chine – Nouvelle-Zélande, et a bénéficié d’une réduction des droits de douane à l’importation à hauteur d’environ 1,7 million de yuans en Nouvelle-Zélande.
La mise à jour de l’accord de libre-échange reflète l’élargissement de l’ouverture de haut niveau en permanence de la Chine. La Chine a déjà signé 19 accords de libre-échange avec 26 pays et régions jusqu’à présent, presque doublant le nombre d’accord par rapport à il y a une décennie, a présenté Wang Shouwen, vice-ministre du Commerce.
Les partenaires de libre-échange de la Chine couvrent l’Asie, l’Océanie, l’Amérique latine, l’Europe et l’Afrique, et le volume du commerce avec ces partenaires représente 35% du volume du commerce extérieur total du pays.
On compte un nombre croissant d’accords de libre-échange, qui s’améliorent qualitativement également.
Dans le domaine du commerce des marchandises, le niveau de droit de douane baisse en Chine, mais l’efficacité de dédouanement augmente. « Depuis 2012, la Chine a signé neuf nouveaux accords de libre-échange. Dans la plupart de ces accords, plus de 90% des produits sont soumis à un tarif douanier nul, voire 97% dans certains cas », a dit Wang Shouwen. « S’agissant de l’efficacité de dédouanement, en 2017, le délai de dédouanement a été de quatre jours environ en général pour les produits importés en Chine, alors qu’il ne faut que moins d’un jour et demi aujourd’hui. Pour les produits exportés par la Chine, il fallait en général 12 heures en 2017, tandis que le dédouanement prend seulement 1,2 heure environ aujourd’hui. »
Le commerce des services et les investissements ont vu un plus grand degré d’ouverture, avec un élargissement de l’accès au marché. « Dans le commerce des services, nous nous sommes engagés à ouvrir 100 secteurs lors de l’adhésion de la Chine à l’OMC, et nous avons ouvert 22 secteurs supplémentaires dans le cadre du Partenariat économique régional global (RCEP) », a ajouté Wang Shouwen. « En ce qui concerne les investissements, nous avons adopté une liste négative des secteurs interdits aux investisseurs étrangers, en nous engageant à élargir encore l’ouverture de l’industrie manufacturière, de l’agriculture, du secteur minier et autres. »
Comme la Chine s’ouvre davantage au monde, elle élargit son cercle d’amis en matière de libre-échange.
« Le RCEP est entré officiellement en vigueur cette année, ce qui signifie la création de la plus grande zone de libre-échange en matière de volume d’échanges et de population au monde », a dit Wang Shouwen. Le RCEP continue à dégager des bénéfices au niveau du commerce depuis son entrée en vigueur, donnant un nouvel élan au développement économique régional.
Durant le premier trimestre après son entrée en vigueur, les exportations et les importations entre la Chine et les 14 autres membres du RCEP ont atteint 2860 milliards de yuans, en hausse de 6,9% sur un an, soit 30,4% du volume total du commerce extérieur de la Chine.
Par ailleurs, le ministère du Commerce chinois s’efforce d’accélérer la négociation de plusieurs accords de libre-échange. La Chine œuvre activement pour rejoindre l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP) et l’Accord de partenariat sur l’économie numérique (DEPA), et envisage de faire progresser davantage les négociations sur l’accord de libre–échange Chine–Japon–Corée du Sud, ainsi que les accords de libre-échange avec le Conseil de coopération du Golfe (CCG), Israël, et l’Equateur, a poursuivi Wang Shouwen.
La Chine va continuer d’élargir et d’améliorer son réseau de zones de libre-échange en le rendant plus efficace. Le pays va optimiser les accords de libre-échange, accroître la proportion des marchandises soumises au tarif douanier nul, assouplir les conditions d’accès au commerce des marchandises et l’accès des investisseurs étrangers aux secteurs, participer activement aux négociations sur de nouveaux sujets comme l’économie numérique et la protection de l’environnement.
La Chine s’efforcera d’améliorer le taux d’utilisation globale des accords de libre-échange pour qu’ils apportent plus de bienfaits tangibles et qu’ils rendent service plus rapidement aux entreprises et aux peuples de différents pays. « Au fur et à mesure que la Chine élargit son cercle d’amis, un nombre croissant d’entreprises chinoises et étrangères profiteront des dividendes donnés par l’élargissement de l’ouverture de la Chine », a ajouté Wang Shouwen.