Selon l’Agence France Presse citée par plusieurs medias,les dirigeants des États ouest-africains réunis en sommet extraordinaire jeudi soir à New York ont décidé de prendre des «sanctions progressives» contre la junte militaire en Guinée. »
D’après l’agence c’est à la suite d’une session à huis clos en marge de la session annuelle de l’Assemblée Générale des Nations Unies à New York que la décision a été prise par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dont la Guinée fait partie.
Une liste d’individus de la junte guinéenne qui a pris le pouvoir en septembre 2021 sera émise avec des sanctions graduelles selon un document consulté par l’AFP. Cette liste devrait être dressée par le président Umaru Sissoko Embalo, président en exercice de la Cedeao et par le Gambien Omar Alieu Touray, président de la commission de la Cedeao.
La tension est montée entre la CEDEAO et la junte guinéenne depuis la prise du pouvoir de Mamadi Doumbouya ancien soldat légionnaire francais et ancien chef des services spéciaux militaires qui a fait un coup d’état contre l’ancien président Alpha Condé fragilisé par une tentative d’imposer un 3ème mandat.
La Cedeao a déja sanctionné le président de la junte et en décembre 2021 a suspendu la Guinée « de toutes ses instances de décision »
Le porte parole de la présidence Colonel Amara Camara et le premier Ministre Bernard Gomou ont eu des mots très durs à l’endroit du président de la Guinée Bissau qui est aussi le président en exercise de la Cedeao, Embalo Sissoko. Ce dernier est soupconné à tort ou à raison par la junte militaire de faire pression pour que les militaires guinéens rendent le pouvoir aux civils en conformité avec la charte de la Cedeao qui interdit les coups d’état militaires.
Des sanctions individuelles auront des ramifications internationales car plusieurs membres connus de la junte et de ses supports ont des nationalités étrangères et certains y possèdent des biens qui pourraient être soumis aux sanctions.