Depuis quelques jours, le président de la République a entrepris une série de concertations avec les forces vives de nation. Après le chef de file de l’opposition, le lundi 2 suivie de la délégation de la majorité présidentielle le 3 avril, Alpha Condé reçoit ce mercredi la délégation du troisième groupe parlementaire à son palais de Sèkhoutoureya.
Dans les différents communiqués qui ont sanctionné ces consultations, il est instruit au Comité de suivi de tout mettre en œuvre pour identifier les différents responsables de l’ensemble des violences qui ont entrainé des cas de morts et causé d’importants dégâts matériels afin de les traduire devant la justice.
Un passage qui tonne mal dans les oreilles du leader du leader du Parti de l’espoir pour le développement national (Pedn). Quoique loin du pays, Lansana Kouyaté a été amené à réagir à cette actualité.
Sur l’indemnisation des victimes des violences, l’ancien Premier ministre fait remarquer que ce n’est nullement une nouveauté dans l’amorce d’une décrispation de la crise qui n’a qu’assez duré. Puisqu’à écouter l’invité des Grandes Gueules de ce mercredi 4 avril, indemniser et mettre aux arrêts des coupables font partie de tous les accords qui ont été signés. Notamment dans les relevés de conclusion du dialogue du 20 août 2015 en son point 2, où il est indiqué la poursuite des auteurs des violences.
« Or, les auteurs des violences n’ont pas été poursuivis jusqu’ici. En tout cas du côté du pouvoir. Les victimes des violences n’ont pas aussi été indemnisées. Je profite d’ailleurs pour lancer un appel fraternel au président de l’Ufdg pour qu’au lieu de tourner en rond, puisque l’Etat n’arrive pas à indemniser les victimes, qu’il accepter de renoncer à son budget d’une année pour indemniser les victimes, puisque l’Etat est incapable de le faire. Ça a toujours existé dans tous les accords depuis 2013 jusqu’à maintenant », a-t-il fait suggéré.
Cet appel de Lansana Kouyaté tombera-t-il dans oreilles attentives ? Tout dépend du bon gré du chef de file de l’opposition qui, en recevant la première tranche de ce budget a exhibé un parc automobile vieillissant dont le renouvellement se présentait comme une de ses priorités.