Construit dans le cadre des festivités de la fête tournante de l’indépendance, la gare routière de Kouroussa est actuellement abandonnée par les usagers. Située à cinq kilomètres de la ville, cette infrastructure est aujourd’hui dans état d’abandon. Seule les deux anciennes gares routières fonctionnent.
Cette gare comprend quatre grands îlots de stationnement, un bloc administratif, un système de drainage et un point d’eau, des latrines et kiosques.
D’une capacité d’accueil de plus 80 véhicules environ, le projet de réalisation de cette infrastructure à été porté par la commune urbaine dans le cadre de la célébration de l’indépendance de la Guinée. Son coût d’investissement s’élève à 14 milliards 100 millions de francs guinéens. Selon certains citoyens, la distance serait la cause de la non-occupation de cette nouvelle infrastructure.
Souleymane sanoh est ancien chauffeur, il se prononce ici sur les rasions de l’abandon de cette gare : « c’est à cause de la distance que les chauffeurs refusent d’occuper cette gare. Cinq kilomètres, c’est loin de la ville et même si c’est loin, il faut utiliser. L’État a investi beaucoup d’argent. »
Pour Ansoumane Kéita, citoyen, cet endroit n’était pas prévu pour la construction de cette gare routière : « la partie qui était prévue pour la construction de cette gare routière n’était pas si loin de la ville et voilà les conséquences. Les chauffeurs ont refusé d’y aller. »
En janvier 2017, le président de la République Alpha Condé avait visité les différents chantiers réalisés et procédé à la mise à disposition de cette infrastructure à la population. Pour l’instant aucun responsable chargé des transports urbains ou des syndicats des transporteurs ne se sont prononcés sur cet abandon de la gare routière. Par ailleurs, cette gare répond à des enjeux de sécurité routière réduisant les stationnements anarchiques et dangereux pratiqués au centre ville.