La mise en place de la délégation spéciale de Kourou, une commune rurale située à une cinquantaine de kilomètres de Dalaba-centre, est toujours sujette à des oppositions entre les différents protagonistes. Ce, en dépit de l’implication personnelle du ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, a-t-on appris.
Deux clans se disputent la présidence de la délégation spéciale. Il y a le groupe dont Mamadou Touré de Kourou centre, est le chef de file et celui conduit par Ousmane Diaby. Celui-ci est soutenu par les trois autres districts.
Le jeudi 8 juillet, le gouverneur de la région de Mamou était dans la localité pour tenter de rapprocher les deux camps antagoniques. Dans un premier temps, il a été demandé aux populations des quatre districts de designer trois représentants pour participer à la réunion. Ceux qui n’ont pas eu la chance d’être sur la liste, ont été empêchés d’accéder à la salle de réunion.
Plusieurs heures de pourparlers n’auront pas suffi pour concilier les deux positions.
Le gouverneur Amadou Oury Diallo, accompagné du préfet de Dalaba Boubacar Barry, a décidé de rendre compte au ministre de l’Administration du Territoire.
Une première liste avec à sa tête Mamadou Touré, a été rejetée par les populations. Car celles-ci accusent le sous-préfet d’être le « parrain » de cette liste. Une seconde liste conduite par Ousmane Diaby, a été proposée aux autorités. Cette liste a été validée par un arrêté du ministre de l’Administration du Territoire le 24 juin dernier.
Faut-il rappeler que dans le souci de rapprocher les positions, le ministre de tutelle a convoqué le lundi dernier à Conakry une réunion de crise qui a regroupé les représentants de toutes les parties. Histoire de laver le linge sale en famille. Le général de division Bouréma Condé avait aussi mis l’occasion à profit pour mettre chacun des protagonistes contre toute tentative visant à torpiller l’esprit de ce consensus obtenu sous égide à Conakry. Malgré cette implication du ministre de l’Administration du Territoire, la guerre pour le contrôle de la délégation spéciale de Kourou fait toujours rage. Une impasse qui frise, dénoncent certains observateurs, une certaine défiance à l’endroit de l’autorité de tutelle.