C’est dans l’après-midi de la journée du dimanche 24 mars, jour du marché hebdomadaire, qu’un feu s’est déclaré dans les plantations d’anacardiers de Koumbia, à environ 3 kilomètres du chef-lieu de la sous-préfecture. Les populations de cette localité qui s’adonnent de plus en plus à la production et à la vente de la noix de cajou, ont assisté impuissantes à ce désastre qui a emporté toutes leurs plantations, fruits des années de durs labeurs. Plusieurs hectares d’anacardiers sont partis en fumée alors que la récolte venait de démarrer.
«C’est qui s’est passé le dimanche dernier dans nos plantations est vraiment très triste. C’est entre 14 et 15 heures qu’on nous a signalés le début du feu dans nos plantations. A notre arrivée, on a effectivement trouvé que le feu s’était propagé un peu partout à travers les plantations. Ces exploitations appartiennent à plusieurs personnes. En raison de la canicule qui prévaut actuellement dans la région, le feu n’a jamais pu être maitrisé. C’est le fruit de plusieurs années qui vient d’être anéanti. Il faut plusieurs années encore pour arriver au niveau où ces anacardiers étaient. Les récoltes venaient juste de démarrer. Les pertes sont vraiment énormes », a confié une femme dont le fils est victime.
Renchérissant, une autre victime regrette ce sinistre qui fait perdre beaucoup d’argent aux acteurs de la filière avant de demander aux planteurs de prendre des dispositions pour préserver à l’avenir leurs plantations qui représentent une grande source de revenus.
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«C’est une situation très regrettable à laquelle nous sommes confrontés actuellement. De la procuration des semences en passant par le semis et l’entretien sans cesse de ces plants jusqu’aux premiers fruits, tout cela demande plusieurs années de labeur. Aujourd’hui, tout est parti en fumée. C’est triste ! Et comme vous le savez, l’anacardier est un arbre facilement inflammable. Il suffit juste d’une étincelle pour que le feu se propage de façon très rapide. Tous les arbres ont été brulés et il nous faut encore plusieurs années pour nous rattraper», a expliqué Ibrahima Baldé avant d’ajouter: «des dispositions doivent être prises pour préserver ces plantations. Il faut qu’on fasse une ceinture de sécurité aux alentours des plantations pour prévenir ces genres de feu. Beaucoup de familles vivent des fruits de ces plantations. Le prix du kilogramme de cajou varie parfois de 3 000 fg à 10 000, selon les conjonctures. Il y a certains qui s’en sortent avec des centaines de sacs et d’autres encore moins en fonction de la taille de la plantation ou la qualité de la récolte. Malheureusement, c’est beaucoup de millions perdus pour tous ces planteurs qui vont encore mettre plusieurs les années avant de revenir à ce niveau. Car, il faut au moins quatre à cinq ans pour remplacer ces anacardiers consumés.»
Après constat, les services en charge des Eaux et forêts ont promis de tout mettre en œuvre pour déterminer la cause de ce feu et entamer des recherches pour retrouver le ou les auteurs, apprend-on.
Il faut rappeler que les feux de brousse sont récurrents dans ces localités de Boké depuis que la saison sèche a commencé.