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Koukouba/Kanfarandé : le Centre de santé manque de tout

« Nous ne disposons ni de bascule ni de lit d’observation, et nous recevons des vaccins ainsi que d’autres consommables de manière irrégulière. Deux personnes ne peuvent pas assurer correctement les soins pour une population de plus de trois mille sept cents habitants, d’autant plus que la localité est étendue »

L’accès aux soins de santé de qualité demeure une préoccupation majeure pour les habitants du district de Koukouba, relevant de la commune rurale de Kanfarandé, située à 44 kilomètres du chef-lieu de la préfecture de Boké. Le seul poste de santé dont dispose la localité, censé couvrir une population estimée à trois mille âmes, se trouve dans un état de vétusté très avancé.

Le bâtiment abritant les équipements du poste de santé est dans un état délabré, avec des salles d’hospitalisation délabrées et des plafonds fissurés. Le poste de santé de Koukouba n’a jamais bénéficié de rénovations depuis sa construction il y a 20 ans. Outre la vétusté du bâtiment, le manque de matériels et de personnel soignant est une réalité à laquelle ce poste de santé est confronté.

« C’est en 2021 que j’ai été affecté à ce poste. À mon arrivée, j’ai trouvé le bâtiment vieilli, le plafonnage noirci, avec des toiles d’araignée partout. On ne pouvait même pas croire que c’était un poste de santé », explique Issiaga Doumbouya, chef de poste de santé de Koukouba.

« Je suis le seul titulaire, accompagné d’un stagiaire. Nous ne disposons ni de bascule ni de lit d’observation, et nous recevons des vaccins ainsi que d’autres consommables de manière irrégulière. Deux personnes ne peuvent pas assurer correctement les soins pour une population de plus de trois mille sept cents habitants, d’autant plus que la localité est étendue », ajoute le chef de centre de Koukouba.

Les infections respiratoires et le paludisme sont des pathologies fréquentes dans cette zone. Cette situation s’explique par le manque d’hygiène, selon le responsable du centre. Les cas graves sont souvent orientés vers les grands centres hospitaliers pour une prise en charge adéquate.

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