Ce dimanche 7 février, il était 13 heures quand la localité de Farando a été envahie par les flammes venues de la brousse, un village situé à quelques kilomètres du centre-ville de Kissidougou. Quatre cases et leurs contenus ont été consumés sous l’œil impuissant des occupants.
« Tous mes biens sont partis dans l’incendie. Seuls les habits que je porte restent avec moi », confie, avec peine, Odia, les larmes aux yeux. La case de cette jeune femme partie en fumée alors que son mari était parti au centre-ville.
Du riz en stock récolté récemment, du riz prêt pour la cuisson, des habits, des ustensiles de cuisine, tout est réduit en cendre. Selon elle, le feu est venu du cimetière situé juste derrière. La porte étant fermée à clé, rien n’a pu être sauvé.
A côté, c’est un grenier qui a payé les frais des flammes. Des jeunes venus au secours sortent un canari qui pourrait éventuellement servir à autre chose. Pendant ce temps, une dame fouille à l’intérieur dans le but de trouver quelques objets réutilisables.
Deux autres cases appartenant deux vieilles personnes sont aussi parties en fumée. « Le feu est parti de la case de Odia pour prendre les autres cases », a déclaré une vieille dame qui a tout perdu dans l’incendie. « Même les chaussures que je porte là, c’est une femme qui vient de me les donner », confie-t-elle.
A Farmakoura, c’est un champ de manioc qui a été détruit par le feu. Une jeune femme explique que la veille, le samedi, des gens qui venaient d’un marché hebdomadaire ont vu le feu dans la brousse. Et c’est lui qui aurait poursuivi son chemin jusqu’au village.
« Nous ne savons pas qui a mis le feu, mais qui qu’il soit, nous ne lui pardonnerons jamais d’avoir été à l’origine de la destruction de notre manioc », affirme un jeune au milieu du champ de manioc.
Sur le long de la route nationale n°2, on aperçoit dans la brousse le feu qui est en train de ravager tout sur son passage.