Le célèbre promoteur de l’alphabet N’ko et précurseur de la prière islamique en langue maninka, Nanfo Ismaël Diaby, s’est fendu une déclaration ce lundi 19 avril 2021. C’était à l’occasion d’un point de presse organisé à son domicile sis au quartier Bordo. A cet effet, le chroniqueur a déploré l’arrestation d’un de ses adeptes ce lundi à Kissidougou par les agents des services de sécurité.
« Ceci est une information qui fait également office d’avertissement. Un certain monsieur du nom de Soumaila Diallo. Il est imam dans une des mosquées de Kissidougou. Il s’attaque directement à nous dans ses sermons. Il nous insulte, nous maudit, nous et nos parents et incite des gens contre nous. Il l’a fait de nombreuses fois, mais nous ne lui avons jamais répondu.
Nous avons un grand adepte dans la localité de Djèdè à 7 km de Kissidougou, du nom de Lancinè Kolandi Condé, qui a essayé de le sensibiliser pour qu’il arrête de proférer des discours de haine dans la mosquée. Ce dernier a été interpellé et jeté en prison. Alors ce que nous demandons, c’est la libération sur le champ de notre émérite adepte en la personne de Lancinè Kolandi Condé », a-t-il exigé.
Poursuivant sa déclaration, Nanfo Ismaël Diaby, menace de saisir une nouvelle fois de la justice si rien n’est fait : « S’il n’est pas libéré dans les heures qui suivent, nous allons porter plainte contre l’imam Soumailla Diallo de Kissidougou pour injure, incitation à la haine et menace de mort. Nous avons son enregistrement sonore. Ses menaces à l’encontre de tous les promoteurs de N’ko en Guinée et en particulier moi, sont limpides. Lancinè Kolandi Condé n’est qu’un jeune patriote », a-t-il ajouté.
Enfin, il précise aussi que : « Si nous avons décidé jusqu’ici de toujours porter plainte contre nos détracteurs, c’est parce que, nous continuons de nous dire que nous sommes dans un Etat de droit et que nous sommes des légalistes et que nous ne voulons pas de confrontation. Sinon, nous avons aussi de nombreux adeptes, partout sur la planète. Partout dans le monde, nous sommes capables et impatients de répondre. Alors pour ne pas qu’un jour nous en arrivions à ce stade, nous demandons à la justice guinéenne de dire maintenant la vérité à nos détracteurs. Il est grand temps de dire la vérité ».
« La prière en langue nationale se fait en ce moment partout à travers le pays et cela ne s’arrêtera plus jamais », a-t-il conclu.