Ils ne décollèrent pas, ils tiennent toujours droits dans leur botte, malgré la forte implication des autorités nationales. Ce lundi 5 novembre, devant le siège de la Direction Préfectorale de l’Education (DPE), ils ont fait un sit-in pour exprimer leur mécontentement. Mais le mouvement a été très vite dispersé par les forces de l’ordre à l’aide des gaz lacrymogènes.
A Kindia, ce lundi, les enseignants grévistes ont non seulement boudé les cours dans les écoles, mais ils ont fait un sit-in devant la DPE pour exprimer leur ras-le-bol vis-à-vis de l’Etat qui n’a pas encore accepté leurs revendications. Ce mouvement a d’abord commencé devant la Direction Préfectorale de l’Education de Kindia avant de s’achever à la place des Martyrs suite à l’intervention des forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes.
« Aujourd’hui dans ce pays, les droits de l’homme ne sont pas respectés. Nous avons déclenché une grève et l’autorité met tout en branle pour faire échouer ce mouvement sans passer par la voix des négociations. Il y a eu des salaires gelés… C’était tout juste pour saper la grève. Ils l’ont fait pour opposer les enseignants et cela ne marchera pas. Donc aujourd’hui, les enseignants ont décidé à la base de se retrouver à la place des Martyrs et d’aller faire un sit-in devant la Direction Préfectorale de l’Education et c’est ce que nous avons fait ce matin. Malheureusement, nous avons été interrompus dans notre élan par les forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes contre nous», affirme Abdoulaye Bah, membre du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée, chargé des affaires sociales.