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Kindia : ruée vers la pharmacopée après la fermeture des pharmacies et cliniques non agréées

Les autorités de la Transition ont décidé depuis plus deux mois de fermer à l’échelle de tout le pays toutes les pharmacies et cliniques non agréées. Une situation qui n’est pas restée sans conséquence sur l’approvisionnement en médicaments ainsi que sur la qualité de soin à dispenser à la population, aujourd’hui en proie à une grande paupérisation.

Pour une ville comme Kindia qui compte 33 quartiers et une dizaine de districts, il est important de mettre en place une bonne politique d’approvisionnement de ces localités en médicaments afin de pouvoir lutter contre les différentes pathologies auxquelles les populations confrontées.

Actuellement à Kindia, les vendeurs des médicaments traditionnels suscitent une grande convoitise.

A cause du coût des médicaments de sa fille, Fatou Koulibaly s’est tournée vers la pharmacopée pour pouvoir sauver sa fille. Interrogée, cette mère de famille justifie son choix : « ma fille est malade. Elle fait la diarrhée et quand je suis arrivée à la pharmacie de Dadia. Son ordonnance s’élevait à 135 000 FG.  Alors que je n’avais moi que 35.000fg. J’ai tout fait mais je n’ai guère réussi à réduire ce coût. En désespoir de cause, je suis sortie avec ma fille sans aucune empathie de leur part. Donc pour ne pas voir ma fille mourir, je suis partie chez les tradithérapeutes. Là, j’ai trouvé des produits que je dois aller préparer pour lui donner puis que je n’ai plus aucun choix. Je suis venue de Foulémodia, un village un peu éloigné de la ville et dans tout le parage, il n’y a ni pharmacie agréés ni cliniques conventionnelles. Nous demandons aux autorités de nous aider sinon nous qui n’avons rien, nous en souffrirons énormément. Je vais me retourner au village pour voir si ce médicament peut redonner à ma fille sa santé »

De son côté, Alphadio Barry, vendeur de médicaments traditionnels, nous explique comment il arrive à s’en sortir dans cette pharmacopée qui, aujourd’hui, est très mal appréciée par certains intellectuels : « je suis dans ce métier depuis 20 ans. Je me suis marié dans cette activité et elle m’a donnée une grande renommée. Les feuilles et les racines que j’utilise, viennent de loin. Je vais dans les petits villages pour les chercher.

Depuis que certaines pharmacies ont été fermées, les gens viennent souvent nous consulter pour leur santé. Donc si j’ai des médicaments, je les donne à moindre coût. J’ai des frères qui vont aussi dans les marchés hebdomadaires pour vendre et nous y avons beaucoup de clients. Nous demandons aussi l’Etat de valoriser notre activité. »

Il faut rappeler depuis la fermeture des pharmacies non agrées, plusieurs citoyens sont confrontés à d’énormes difficultés dû au coût exorbitant du prix sur les produits pharmaceutiques.

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