Le Mouvement syndical Guinée a entamé ce lundi 26 février 2024 une grève générale et illimitée sur toute l’étendue du territoire national.
Ce dernier réclame notamment la libération immédiate et sans conditions de Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée, la baisse des prix des produits de première nécessité sur le marché, et la levée de la restriction imposée à certains médias privés du pays.
Dans la préfecture de Kindia, le mot d’ordre de grève a été largement suivi tant dans l’administration publique que dans le secteur privé.
Nous notons également la fermeture quasi totale des établissements scolaires publics et privés, de toutes les banques et microfinances, du siège de la Mairie et de la préfecture, à l’exception de l’hôpital où un service minimum est assuré.
Interrogé, Nouhou Baldé exprime son inquiétude, notamment en ce qui concerne la fin du mois. « Ma principale préoccupation, c’est mon salaire. Ils devraient ouvrir toutes les banques pour que nous puissions recevoir nos salaires. J’ai ouvert un chantier de construction et j’ai besoin de mon salaire pour poursuivre mes activités. En tant qu’enseignant, c’est ma seule source de revenus. Nous demandons au président de nous aider« , a-t-il déclaré.
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De son côté, un autre fonctionnaire exprime des inquiétudes similaires concernant les microfinances. Car, selon lui, son argent doit transiter par-là. « Ma fille est aux États-Unis et elle doit m’envoyer de l’argent le 27. Si les transferts monétaires ne fonctionnent pas, c’est une grande préoccupation. Nous demandons à ce que les problèmes soient résolus rapidement, sinon cela aura un impact très lourd sur la vie quotidienne de la population« , a-t-il mentionné.
Interrogé à son tour, le secrétaire général de la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG) de Kindia reste ferme sur sa position, à l’instar de ses pairs syndicalistes : « Mon message est clair. J’ai passé à la radio pour appeler tout le monde à observer le mot d’ordre de grève. J’ai demandé à la population de nous soutenir dans cette lutte pour améliorer les conditions de vie. Seul l’hôpital assure un service minimum et le marché est ouvert car nous ne pouvons pas demander une fermeture totale. Les autres services suivent vraiment le mouvement. J’appelle la population à nous soutenir jusqu’à ce que nos revendications soient satisfaites« , a souligné Bangaly Camara.
Il est à noter que par endroits, nous constatons la présence de Pikcup, des forces de sécurité qui veillent au grain.