Le syndicat libre des enseignants et chercheurs de guinée (SLECG) a mis en exécution son mot d’ordre de grève ce jeudi 9 janvier 2020. A Kindia, certains enseignants ont respecté l’appel à la grève lancé par la base en boudant les salles de classe. Du primaire au collège tout en passant par le lycée, les cours ont été boycottés par endroit dans chacune de ces écoles. Les élèves étaient visibles partout dans les rues.
Au lycée 28 septembre en passant par le collège Tafory par exemple, certains élèves ont été abandonnés à eux-mêmes dans les salles de classe et d’autres par contre sont restés à la maison.
« Nous avons reçu la note signifiant la grève mais ce matin dans notre concession, les cours ont été effectifs. Il n’y a que trois professeurs absents sur 21 au total. Donc, nous nous avons suivi les cours normalement. Ce que je dirais aux syndicats, c’est pour dire qu’après 100 jours de grève, sans résultats, l’année passée, vraiment je préfère que la négociation prévaut par rapport à la grève. Parce que les enfants sont maitrisés et on ne fait que rabaisser le niveau de l’enseignement guinéen. Donc, l’éducation doit être continuelle et la négociation doit se faire avec les responsables », explique Kalman Bassam, le principal du collège Tafory.
« C’est une déception totale »
Interrogée sur le sujet, la présidente de la fédération guinéenne des parents d’élèves, étudiants et amis de l’école, se dit très déçue du SLECG. « C’est une déception totale. Moi je pense en tant que Guinéenne, on devrait se mettre autour de la table pour dialoguer, pour négocier pour l’intérêt supérieur de nos enfants. Ces enfants dont nous sommes en train de brimer le cursus scolaire, ce sont nos enfants. Un enseignant c’est un parent, un enseignant c’est celui qui incarne des principes et des valeurs dont nous sommes en train de piétiner aujourd’hui. C’est de l’extrême méchanceté, de mauvaise foi de la part du SLECG de déclencher cette grève inopportune », lancé Adama Sow.