Le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation accompagné d’une forte délégation de son département, des recteurs de l’université, des directeurs des institutions supérieures, des enseignants chercheurs, a lancé, ce lundi 02 décembre 2024, la Semaine nationale de la Recherche et de l’Innovation (SANARI) couplée du prix annuel de la recherche et l’innovation (PARI) et la célébration du centenaire de l’Institut de recherche en Biologie appliquée de Guinée (IRBAG).
Cette deuxième édition placée sous le thème : « La recherche scientifique en Guinée. Un siècle après.« . Pendant une semaine, des diagnostics seront posés. Il y aura ensuite la célébration des talents et la projection pour les années à venir mais aussi il aura des conférences et des discussions autour des partenariats possibles entre les centres de recherche guinéens mais aussi les centres de recherche guinéen et ceux de l’étranger.
Pour le Directeur de l’Institut de recherche en Biologie appliquée de Guinée (IRBAG) : « C’est devenu une tradition de célébrer la Semaine nationale de la Recherche et de l’Innovation couplée au Prix annuel de la recherche et de l’innovation. Alors, ça un double sens parce que c’est couplé aux cent ans de l’Institut de recherche en Biologie appliquée de Guinée.
C’est plein de symboles parce que c’est un parcours historique en termes de science très riche mais c’est en même temps la fin d’un cycle. Vous avez entendu le renouveau qu’a annoncé le ministre en termes de perspectives pour cette institution. Donc, c’est un sens vraiment historique qui marque un tournant de la recherche scientifique en Guinée. L’IRBAG s’adosse sur son passé pour se projeter sur l’avenir. Il faudrait équiper cette institution pour qu’elle essaye de vivre l’ère de son temps. Donc, c’est extrêmement important de rénover l’institution », a déclaré Pr Mohamed Sarah Traoré.
Pour sa part, le Recteur de l’Université de Sonfonia, a souligné que « l’année dernière, on a assisté à une dizaine de soutenance de thèse de doctorat dans les deux écoles doctorales de l’Université de Sonfonia. En plus de ces thèses soutenues, avec les différents programmes de masters, 19 sont opérationnels, 6 dans les écoles doctorales. Nous faisons de la recherche dans le domaine des humanités, de l’économie et de droit. Donc, nous avons plus développé de partenariat avec les institutions et nous sommes en train de défendre et de mûrir une idée qui nous tient à cœur. C’est de fonctionner par des projets en tant qu’université. Nous voulons faire des institutions d’enseignement Supérieur comme une entreprise qui finance son fonctionnement, ses projets à travers les projets.
Nous voulons que dans les domaines l’économie, de droit, des sciences sociales, des lettres et des cultures, nous puissions aller vers les secteurs prioritaires de développement socio-économique de l’État pour mettre en avant d’utilité publique en matière de développement. Ça veut dire que les programmes de recherche fondamentale doivent être des produits en recherche appliquées et que les sous-produits soient valorisés dans les domaines scientifiques et académiques. »
Poursuivant, il dira aussi que : « Nous voulons mettre l’accent sur la formation des formateurs, pas la formation théorique mais la formation axée sur la pratique. L’université de Sonfonia a plus de 90% de ces programmes qui passent en phase pilote pour les nouveaux emplois du temps et pour les nouveaux programmes, les nouvelles créations. Nous avons été choisis par le président de la république comme laboratoire d’expérimentation avant que ça ne soit généralisé sur l’ensemble des institutions. »
Il a félicité ses collaborateurs et le Département « pour avoir permis à l’université de Sonfonia de développer une culture de résilience dans un contexte difficile de transformation structurelle. »
Par ailleurs, le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation a ouvert cette cérémonie de SENARI-PARI couplée du centenaire de l’IRBAG. Alpha Bacar Barry a réitéré l’engagement du Gouvernement à un positionnement vers une recherche dynamique qui est orienté vers le développement de la Guinée.
« Chaque année, nous consacrons une semaine à la science et à l’innovation sur la recherche scientifique. Nous posons d’abord des diagnostics ensuite, nous célébrons les talents et nous nous projetons pour les années à venir. Cet exercice qui commence aujourd’hui, aura à la fois des conférences mais aussi des discussions autour des partenariats possibles entre les centres de recherche guinéens entre eux mais aussi les centres de recherche guinéen et ceux de l’étranger. On parlera de co-production, de co-construction et de financement de la recherche scientifique et de l’innovation », a indiqué le Ministre.
Selon lui, il s’agit de réveiller « un siècle de recherche scientifique (…) parce que les résultats ont été insuffisamment communiqués. Nous découvrons la grandeur et l’engagement de beaucoup de cadres de l’IRBAG. Et notre rôle pour les prochaines années, c’est de faire découvrir à toute la Guinée ce que l’IRBAG de Pastoria en général a représenté à la fois la Guinée, l’Afrique mais aussi le monde. Nous sommes résolument engagés à faire un centre d’Excellence sur les questions de biologie mais aussi un centre d’Excellence en recherche scientifique tout court. »
Pendant cette semaine, plusieurs partenaires et autres entreprises viendront exposer leurs articles à la foire de l’innovation organisée à cet effet dans l’enceinte de ladite institution.