Les réactions fusent de partout, après l’évasion de la Maison centrale de Conakry, du Capitaine Moussa Dadis Camara et trois autres militaires jugés pour leur implication présumée dans le massacre du 28 septembre 2009. Nous apprenons d’ailleurs, le retour effectif à la maison centrale, du capitaine Moussa Dadis et des colonels Blaise Goumou et Moussa Thiegboro Camara. Le colonel Pivi est le seul qui reste encore à retrouver.
Dans la ville de Kindia, les citoyens se sont réveillés avec cette actualité. Et comme on peut s’y attendre, le sujet est très sensible pour être relégué au second plan. Donc, chacun y va de son commentaire.
Interrogé, Youssouf Camara acteur de la société civile s’est exprimé en ces termes : ‘’effectivement nous sommes en train de suivre cette actualité, Mais ce qui nous étonne c’est comment se fait-il, qu’à 4 h du matin, les gens viennent à la maison centrale, faire sortir des personnes, pas les moindres dans le procès, comme ça, sans être inquiété c’est quand même paradoxal.
En tout cas, à mon avis, c’est une situation très confuse. Nous avons besoin de comprendre clairement ce qui s’est réellement passé. Regardez les ministres qui font des communiqués interposés, l’un parle de fermeture des frontières l’autre vient contredire. Il faut que les autorités de la transition nous prennent au sérieux.
C’est eux qui ont donné l’assurance de la tenue de ce procès, donc nous leur demandons de garantir la sécurité des détenus, c’est important. Imaginons que ces gens n’aient pas été retrouvés et c’est le cas pour l’un d’entre eux, du moins, pour l’instant. Vous mesurez le danger pour le pays ? Il faut renforcer le dispositif sécuritaire autour de cette maison centrale’’, dit-il.
Un autre citoyen, quant à lui, pense que c’est trop facile de parler d’évasion ou d’enlèvement. ‘’Moi je pense que c’est une diversion pure et simple pour détourner le regard des citoyens vers d’autres objectifs, que l’essentiel.
De mon côté, je reste sur ma faim. Pourquoi pas d’autres, pourquoi seulement les 4 personnes là ? Nous demandons aux gens-là de faire doucement. Ce procès est un procès très sensible.
Depuis le matin il y a des tirs, des fouilles systématiques à Kaloum. Je suis la télé, j’ai aussi mon téléphone par lequel je suis l’évolution de la situation.
Nous voulons des vraies explications de la part du gouvernement, parce que nous sommes très confus. Tantôt c’est tel qui donne sa position, c’est tel autre qui se livre. Vraiment, nous ne comprenons rien’’, renchérit Lansana Soumah.
Il faut rappeler qu’ici, à Kindia, dans les tous les points de regroupement, c’est la seule actualité à la une, sur toutes les lèvres.