A Saferin, une localité relevant du district de Tamiso Alkalyah, sous-préfecture de Madina Oula située à environ 80 km du chef-lieu de la préfecture Kindia, les populations se mobilisent pour la construction d’une école de 3 classes, afin de permettre aux enfants d’étudier dans un cadre plus adéquat, avec les moyens rudimentaires.
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Cette localité qui manque d’infrastructures scolaires regorgent plusieurs enfants qui ont l’âge d’être scolarisés, mais par manque de concession scolaire et la distance qui sépare le village du chef-lieu de la sous-préfecture, plusieurs enfants sont obligés de rejoindre les parents dans les champs.
Interrogé par notre reporter, Alseny Cissé, ressortissant de cette localité nous explique ce qui les a motivés à œuvrer dans ce sens: « Nous avons initié ce projet de construction sur fonds propre de la communauté. Nos enfants étudient dans une cabane pourtant au jour d’aujourd’hui il y a plusieurs enfants qui ont atteint l’âge de la scolarisation.
Par manque de salle de classe les enfants ne peuvent pas étudier. C’est pourquoi la communauté s’est retrouvée pour se donner la main pour faire ce travail.
Nous avons à ce jour plus de 1000 briques en terre battue, certains apportent des agrégats d’autres se chargent de nourrir les travailleurs, pour que vraiment cette communauté puisse bénéficier au moins des cadres.
On ne peut pas attendre tout de l’État, sinon, c’est nous qui allons souffrir. Ce qui nous reste à ce jour pour commencer la fondation c’est le manque ciment et les tôles qui débutent les travaux pour que d’ici l’ouverture prochaine certains enfants puissent bénéficier des cours », souligne-t-il..
Sur le chantier, en train de travailler, Fodé soumah dégage la volonté qui l’anime à travailler pour le bien des enfants : « Vous m’aviez trouvé en train de confectionner les briques en terre battue, nous faisons cela pour permettre à nos enfants d’étudier, regarder là où ils sont, une cabane qui n’a même pas une capacité d’accueil de 30 élèves, pour combien de villages. Au lieu que nos enfants perdent ou bien restent avec nous dans les champs pourtant ce n’est pas notre souhait, nous avons entamé ces travaux avec les moyens que vous savez juste pour donner un endroit aussi différent que l’ancien.
Un village aujourd’hui qui n’a pas d’intellectuels est beaucoup plus dans le noir si nous, nous n’avions pas eu la chance d’aller à l’école, il faudrait que nous donnions la chance à nos enfants de nous défendre dans le futur, et cela passe forcément par l’école », explique ce citoyen.
Il faut rappeler qu’à côté de ce manque d’infrastructures scolaires, la communauté se dit confrontée également à un manque d’instituteurs pour le suivi des enfants.