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Kindia/fin d’année : boutiques, ateliers de couture et de coiffure,  boudés par la clientèle

Dans la commune urbaine de Kindia, ils sont nombreux ces citoyens qui crient à la conjoncture économique très dégradée ces derniers temps. Dans la plupart des boutiques, ateliers de couture et de coiffure, le constat est le même : il n’y a pas de clients.

Cette situation inquiète véritablement les citoyens de la ville des agrumes, notamment les vendeurs et acheteurs.

Si d’un côté, les commerçants et les artisans pleurent pour le manque de clientèle et la non fréquentation des ateliers, les autres crient à la conjoncture économique qui n’est pas du tout favorable, surtout, suite à l’incendie qui s’est déclaré dans le grand dépôt d’hydrocarbures de Coronthie, dans la commune de Kaloum. Notre correspondant basé dans la préfecture, a fait le tour de quelques boutiques et ateliers, pour s’enquérir de la réalité qui prévaut.

Interrogée, dame Fatoumata Sacko, couturière au centre-ville, souligne : vous avez vu l’intérieur de mon atelier, je suis seule avec mes apprenties. Les habits que vous voyez là, suspendus, ont duré ici. Les propriétaires ne viennent pas les chercher.

Nous ne savons même pas, comment nous en sortir, avec ce manque de clientèle, à l’approche de la fin d’année.

Avant, quand vous veniez ici, à partir du 25 déjà, l’atelier était pris d’assaut par les clients. Il y avait de l’engouement, mais cette année, c’est compliqué pour nous.

Nous souffrons énormément. Tu as tes propres enfants, qu’il y ait clients ou pas, tu dois payer la location de l’atelier. On se demande comment nous allons nous en sortir.

Le problème d’essence aussi, est venu compliquer tout.  Chaque jour, je paye au moins 15 000 GNF aller-retour. Si, avec tout cela, tu n’as rien en retour, vous voyez combien c’est invivable.

Nous demandons à Doumbouya de nous aider, si non franchement, ce n’est pas bon. » a- t-elle déclaré.

De son côté, Amadou Oury Diallo commerçant au grand marché de la commune urbaine, dit que les autorités sont à l’origine de cette situation : « tout le monde souffre dans le pays-là. Moi, j’accuse certaines personnes qui ne veulent pas que le pays avance. Nous, nous sommes commerçants nous ne vivons que de cette activité et tout passe par le carburant.

Allez dans les stations-services. Pour trouver du carburant, c’est difficile. Les gens sont beaucoup plus soucieux d’avoir de l’essence que d’acheter des vêtements ou aller chez le coiffeur, à l’heure-là.

Depuis maintenant une semaine, je n’ai pas pu revendre, même un seul article dans ma boutique, par manque de clients.  Comment quelqu’un peut-il tenir, avec cette crise ?

Vraiment, nous souffrons énormément. Il faut sortir pour revendre afin de nourrir sa petite famille. Comment nous allons vivre, s’il n’y a pas d’acheteurs ?

Donc, les autorités doivent prendre toutes les dispositions, si non franchement, nous traversons un moment très critique. Il n’y a rien actuellement. On vient pour espérer avoir, mais c’est difficile », a expliqué ce commerçant.

Le Directeur préfectoral du commerce de Kindia, nous a confié, quant à lui, « qu’au niveau des prix, rien n’a changé jusque-là, malgré cette crise que traverse le pays. C’est seulement la clientèle qui se fait rare« .

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