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Kindia: des enfants se livrent à l’extraction des graviers dans la carrière pour préparer leur rentrée scolaire

A l’approche de la rentrée scolaire, les parents d’élèves se battent corps et âme pour trouver le minimum afin d’inscrire leurs  enfants à l’école et payer leurs fournitures scolaires. Mais, il y a de nombreuses familles qui ne parviennent pas à subvenir aux besoins scolaires de leur progéniture.
Aujourd’hui, nombreux sont des enfants qui prennent leur destin en main en allant à la carrière de sable pour épauler leurs parents dans l’achat des fournitures scolaires.
Si certains font des petits commerces  pour revendre des marchandises et des produits dans la rue. D’autres sont dans les carrières de granite et de sable à la recherche du bien-être. C’est le cas de Mohamed Camara et Yakhouba Sylla tous mineurs travaillent dans la carrière de Koliady, située dans la commune urbaine de Kindia.
Âgés seulement de 12 et de 13 ans, ces deux gamins n’ont peur de rien pour s’enfoncer au fond des trous pour extraire des cailloux. La raison est qu’ils puissent s’acheter leurs fournitures scolaires pour la rentrée scolaire 2023-2024.
« Je suis avec ma mère qui n’a pas d’argent et mon père est décédé. Donc j’ai décidé de faire ce travail afin d’avoir un peu d’argent avant l’ouverture des classes. D’abord, quand je viens le matin, je prends ma pioche pour creuser. Après cela, il ya un tamis avec lequel on sépare le granite avec le sable et après je regroupe les granites jusqu’à avoir un chargement. Si je travaille sans relâche dans 7 jours, je peux avoir un chargement. Donc quand on achète mon chargement à 800 mille francs guinéens, je donne l’argent à ma mère pour qu’elle m’achète les fournitures scolaires et le reste elle utilise pour la nourriture. Cette année je dois faire la 6ème année« , témoigne-t-il.
Pour  Yakhouba Sylla : « Je fais ce travail, c’est pour avoir des fournitures scolaires et quelques habits que je désire. Mon père fait le même travail mais on ne travaille pas ensemble. Donc mon ami et moi sommes par là. Je pense d’ici l’ouverture des classes, je pourrais m’acheter ce que je veux pour aller à l’école. »
Interrogé sur le risque d’éboulement,  Aboubacar Soumah, l’un des travailleurs de cette carrière depuis 25 ans témoigne : « Il ya eu plusieurs accidents dans cette carrière qui a coûté la vie à des enfants mineurs. L’envahissement de cette carrière par les enfants nous préoccupe assez. Il faut que les autorités communales prennent leurs responsabilités. Il ne faut pas qu’elles attendent les dégâts pour réagir. Les parents aussi doivent refuser d’exploiter ces mineurs. J’interpelle aussi les organismes de défense des droits des enfants de venir voir dans quel état se trouvent ses enfants puisque l’état a démissionné de sa mission. »
Sollicitée par notre rédaction, l’antenne préfectorale de l’action sociale et de l’enfance n’a pas voulu se prêter à nos questions sur le sujet.
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