Sans issu favorable à leur revendication, les jeunes ont-ils jeté l’éponge ? La question se pose avec acuité puisqu’il y a quelques jours, les portes de l’administration surtout celle de la préfecture sont ouvertes pour des raisons non connues par la quasi-totalité de la population de Sanankoro.
Ousmane Soumaré, président du comité de suivi des accords des précédentes manifestations, qui ont secoué la ville il y a 9 mois, en déplacement joint au téléphone explique la situation dans laquelle les bureaux ont été ouverts. « On m’a informé qu’il y a une réunion chez le doyen dont je suis invité et j’ai dis non, je ne vais pas. C’était à la veille de la fête de tabaski qu’une première séance a été tenue par l’honorable Amadou Damaro Camara chez le doyen, El hadj Petit Fodé Camara. Donc, au cours de cette réunion avec les 17 tribus, ils ont trouvé un consensus pour libérer un peu l’administration et je dirais que nous n’avions pas été associés », a-t-il précisé.
Souleymane Camara, membre de ce comité de poursuivre : « Nous avons suspendu la grève pour certaines causes ; la première c’est l’avancement de la construction du pont sur la déviation, la seconde est liée à l’implication du doyen dans la médiation et la troisième le préfet qui est notre interlocuteur est à la Mecque. Nous reviendrons quand le préfet serai de retour. »
Quant à Saran Mamadi Condé, le secrétaire général de l’administration chargé des collectivités décentralisées, il a rétorqué contre la fermeture de l’administration. Pour lui, la fermeture de l’administration n’était pas la solution idoine. « Nous sommes allés voir le doyen qui du premier coup nous a dit qu’il est du côté de la jeunesse qu’il aimerait que les bureaux restent fermés d’abord. Tous cela c’est pour inciter le chef de l’Etat a jeté un coup d’oeil sur Kérouané. Ensuite, nous sommes allés voir l’honorable député Amara Meme Camara, c’est celui-la qui nous a prêté main forte et l’entretien qui s’est passé a été très fructueux. C’est suite à cela que le doyen est venu me voir personnellement chez moi à la maison pour me dire, qu’il est en traîn de mener des démarches auprès des jeunes. C’est après son entretien avec le député qu’il a accepté de nous rejoindre et de plaider auprès des jeunes en notre faveur pour la reprise des activités », a-t-il déclaré.
Tout avait commencé le 9 juillet lorsque les jeunes se sont mobilisés pour demander le bitumage des routes Kankan-Kérouané, Kérouané-Beyla, Kérouané-Macenta, celui des voiries urbaines et pour leur emploi. Une mobilisation au cours de laquelle ces jeunes ont adressé une plate-forme revendicative au préfet Damoun Kanté afin qu’il puisse la transmettre au président Alpha Condé. Ils ont également demandé au préfet de fermer l’administration locale.
Le préfet Damoun Kanté serait à la Mecque pour le pèlerinage, apprend-on. Après un mois de paralysie au niveau de l’administration, le calvaire continue sur le tronçon Kérouné-Kankan le pont sur Djassa sur la déviation est sur le point d’être rétabli.