Dans le cadre de la lutte contre la violence faite aux femmes, la commune de convergence de Damaro a abrité le 15 octobre dernier la cérémonie de déclaration d’abandon des mutilations génitales féminines, des mariages précoces, le maintien des jeunes filles à l’école et l’enregistrement des naissances.
C’est la maison de jeunes de Damaro qui a servi de cadre à cette rencontre en présence des autorités régionale, préfectorale et communale sous la supervision du représentant de l’UNICEF en Guinée. Les populations des 10 nouveaux villages de ladite sous-préfecture se sont résolument engagées à adhérer aux idéaux de l’UNICEF dans le cadre de la protection des enfants.
Kouloubo Dopavogui, sage-femme du centre de santé de Damaro, a, dans son intervention, interpellé les parents sur les conséquences de ces travers sociaux qui impactent négativement l’évolution physique et psychologique des jeunes filles. Elle a aussi invité chacun et chacune à prendre ses responsabilités pour stopper ‹‹ l’excision [qui] est une pratique très néfaste sur la santé sexuelle des femmes”. Elle “entraine des complications pendant et après l’accouchement. Il y a des cas de mort peuvent s’en suivre. Il faut également éviter les mariages précoces et accepter d’enregistrer les enfants dès la naissance ››, a ajouté la sage-femme.
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De son côté, au nom des communautés de Damaro, Oumar Condé a déclaré l’abandon total du phénomène de l’excision et de mariage précoce dans dix villages de la localité. Cette décision fait suite à une prise de cosncience du ‹‹ taux de prévalence d’excision (98,5%) et du taux élevé du mariage des enfants (48,6%)” Désormais, ces populations sont “convaincues que la pratique de l’excision et le mariage précoce constituent une violation des droits des femmes et des enfants ainsi que de la violation de leur intégrité physique. De ce fait, nous déclarons l’abandon de ces pratiques. ››
Par ailleurs, Tahirou Dioubaté a, au nom de la Directrice régionale de la protection chargée de l’Enfance et représentant de l’UNICEF, déclaré avoir pris acte des engagements avant d’exhorter les citoyens au respect du contenu de leur engagement. ‹‹ Nous invitons les villages qui viennent de prendre l’engagement au respect scrupuleux du contenu de ses engagements. Nous ne voulons plus entendre que cette pratique refait surface dans ces villages ››, a-t-il ajouté.
Il faut noter que cette cérémonie s’est déroulée en présence des imams, du club des jeunes filles leaders de Damaro sous la présidence de Djibril KANTE, du représentant du préfet de Kérouané. Ces derniers se sont aussi résolument engagés à continuer cette lutte jusqu’à la disparition totale de cette pratique.