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Kenya : la vice-présidente de la Cour Suprême arrêtée pour corruption et fraudes fiscales

Le Pouvoir de Uhuru Kenyatta semblait jouer au chat et à la sourie avec la Cour Suprême du Kenya, surtout ave cPhilomena Mwilu, la Vice-présidente de cette Cour et la plus farouche défenseure du droit, sans laquelle, les élections frauduleuses du Kenya de l’an passé allaient passer comme lettre à la poste.

Philomena a été arrêtée, relâchée puis trimbalée devant les tribunaux. Il faut dire que c’est son insistance qui a galvanisé la détermination de ses pairs de la Cour Suprême à annuler l’élection du premier tour qui donnait Uhuru Kenyatta gagnant haut les mains.

 N’eût été l’assassinat de son chauffeur pour l’intimider et pour l’empêcher d’être présente pour statuer sur la deuxième élection, aussi frauduleuse, sinon plus que la première, l’élection n’allait pas être encore validée.

Uhuru a maintenant une véritable carabosse et bête noire dans les basques. Cette première annulation avait suffi pour se faire une idée sur l’intransigeance de cette dame, qui a écorné sérieusement l’image de la démocratie dans la méthode de gouvernance au Kenya et elle a aussi coûté de l’argent, que le Pouvoir veut lui faire payer, à présent voire la mettre hors de combat.

Même si des faits d’abus de pouvoir, de fraudes fiscales et de corruption ne peuvent pas être balayés d’un revers de mains, puisque lors de la liquidation de l’Imperial Bank, on ne peut pas dire que rien et absolument rien ne s’est passé. Même en dehors de cette affaire de banque, il y a probablement d’autres pièges dissimulés, tous les pouvoirs à Doumbelane placent sur le chemin  de ceux qui détiennent le dernier recours une chausse-trappe plus ou moins astucieuse, pour avoir le dernier mot. Philomena n’est pas la seule concernée. Tous les présidents des Cours suprêmes ou Constitutionnelles sont en sursis.

Quand on a la bouche pleine, on ferme sa gueule. Bizarre que la Vice-présidente de la Cour suprême du Kenya ne l’ait pas fermée, cela ne signifie pas qu’elle est conséquente et sûre de ses faits et actes ? Une simple question. Ses avocats sont mieux placés pour sa défense, mais le juge qui doit trancher, qui peut certifier qu’il n’est pas gêné aux entournures, déjà dans le grabat du Pouvoir ?

Si Philomena Mwilu est abandonnée à elle-même face au rouleau compresseur du Kenya, aucune autre Cour Suprême ou Constitutionnelle ne lèvera plus la tête, en Afrique, et toutes les élections ne seront que pour amuser la galerie des Occidentaux. Dans de telles conditions, les jeunes laissés pour compte chercheront la route vers le Nord. Ce ne sont plus des Syriens, des Afghans, des Pakistanais, mais des Somaliens, des Ethiopiens, des Soudanais qui s’ajoutent aux Guinéens, Sénégalais et autres qui prennent le chemin de l’Atlantique pour le détroit de Gibraltar. Voilà encore l’Aquarius qui radine avec une autre cargaison d’indésirables.  L’Allemagne a donné le coup d’envoi à la violence entre les nationalistes et les migrants.

 Les Sociétés civiles somnolent comme la Communauté internationale, plus divisée que jamais, mais Philomena Mwilu ne doit pas être abandonnée, elle incarne une valeur universelle. Elle pourrait être utile dans une institution judiciaire internationale, peut-être…

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