Le président «destitué» de la Cour Constitutionnelle a réagi, à travers un communiqué dont nous avons reçu copie, à l’élection ce vendredi 28 septembre de Mohamed Lamine Bangoura pour le remplacer à la tête de l’institution.
Dans son communiqué, Kèlèfa Sall indique avoir appris l’élection de Mohamed Lamine Bangoura, «dans les soi-disant fonctions de président de ladite cour », à travers la presse. Il signale que c’est une élection qui a été faite au mépris des dispositions des articles 100, 101 et 102 de la Constitution et des articles 02, 04 ( alinéa 2), 07, 05, 10, 35, 85 et 86 de la loi organique sur l’organisation et le fonctionnement de la Cour constitutionnelle.
«Mon élection ayant satisfait à toutes les prescriptions de la Constitution et de la loi organique, je suis donc et demeure le Président de la Cour constitutionnelle de Guinée jusqu’à ce que mon empêchement définitif ou mon indignité à être membre et Président de cette Haute juridiction, chargée de veiller au respect des dispositions de notre constitution et des lois organiques, soit constaté dans les formes constitutionnelles appropriées et par la Cour Suprême, juridiction compétente désignée à cette fin », souligne Kèlèfa Sall.
Et de terminer par : «j’ose croire que la raison prendra le dessus sur les passions. N’oublions jamais qu’un membre de la Cour constitutionnelle n’est pas un législateur ou un juge de l’ordre judiciaire et qu’en tant que tel il ne lui est pas reconnu le droit de légiférer ou d’interpréter. »
Il faut rappeler que ce matin, les huit membres de la Cour constitutionnelle, qui s’opposent à Kèlèfa Sall ont procédé à l’élection de Mohamed Lamine Bangoura comme nouveau président de l’institution. Cette élection était prévue hier jeudi avant d’avoir lieu ce vendredi contre toute attente.