Différentes institutions financières de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), notamment la Zone monétaire ouest africaine (ZMAO), se sont réunies ce vendredi 23 août à Conakry pour faire l’évaluation des critères de convergence en vue de la création de la monnaie commune Eco.
En marge de cette rencontre, le Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana, a fait savoir que la Guinée a rempli les critères primaires de convergence, mais reste à la limite près : « Une première évaluation de nos services au premier semestre de cette année indique que la Guinée a respecté les critères primaires à cette date. Ce résultat, s’il faut s’en féliciter, doit être consolidé car nous demeurons trop près des limites fixées. »
Premier ministre guinéen a fait savoir que la ZMAO doit s’inspirer des autres régions dans le monde pour réussir son intégration monétaire : « La ZMAO, telle que nous l’ambitionnons, doit nécessairement et naturellement s’inspirer des expériences d’intégration monétaire ailleurs dans le monde afin d’éviter des écueils et afin surtout d’optimiser nos chances de succès. »
Cette intégration monétaire, selon M. Fofana, a plusieurs avantages pour les pays membres : « En tout état de cause, les bénéfices de l’intégration monétaire sont importants pour tous les pays membres. En agregeant les difficultés liées à la multiplicité des monnaies et les fluctuations des taux de change y afférents, la ZMAO réduirait les coûts de transaction tout en facilitant les paiements. Une telle évolution contribuerait de manière notable à redynamiser les échanges commerciaux entre les différents pays qui se situent aujourd’hui, hélas, à moins de 10% de notre commerce international. »
Un autre avantage, c’est l’effectivité des supervisions financières grâce à la Banque centrale commune, explique Kassory Fofana : « L’institution d’une Banque centrale commune en Afrique de l’Ouest renforcerait le cadre de politique monétaire et rendrait plus effectives les supervisions financières dans le contexte d’une accélération de la bancarisation du continent qui est un autre défi majeur qui se pose à nos économies en termes de collecte de l’épargne. »