Les épreuves du baccalauréat unique ont pris fin ce vendredi 28 août. Cependant, une organisation citoyenne dénommée Guiving way basée à Kankan a déposé ce jeudi 27 août 2020, une requête au bureau du procureur de la république, pour demander l’annulation pur et simple du baccalauréat unique session 2019-2020 dans la région administrative de Kankan, pour des faits de dysfonctionnements graves portant atteinte au système éducatif national.
Elles dénoncent dans une plainte formulée contre X, l’existence des groupes dans les écoles, qui donnent l’impression d’être des clubs de révision mais qui en réalité, sont des bandes organisées pour le traitement illicite des sujets et la circulation des sujets via les réseaux sociaux.
« Nous avons constaté les faits. La circulation du traités des sujets, sur les réseaux sociaux par des groupes de fraudeurs organisés en club de révision dans la majeure partie des établissements scolaires. Personnellement, moi j’ai reçu le sujet d’anglais à 9 heures 14 minutes.
C’est-à-dire quelques minutes seulement après son lancement. J’ai fait une capture d’écran. Mais je me réserve de décliner des identités. Nous avons déposé la plainte contre X, parce que les sujets ont librement circulé sur la toile.
Des groupes whatsapp et messenger ont été spécialement créés pour recevoir des sujets et transférés leurs traités aux candidats ayant payé leur participation. J’ai aussi coïncidé à des causeries dans des bars à café-bars entres candidats, qui disaient que quand ils arrivent les surveillants leur disent qu’ils savent qu’ils ont des téléphones, mais qu’il faut partir s’assoir et faire (tricher) doucement.
Donc les faits sont graves. C’est pourquoi nous demandons l’annulation pure et simple des épreuves », nous a confié Bangaly Sylla, coordinateur de l’ONG Guivingway.
Poursuivant son intervention, il interpelle les autorités éducatives du pays notamment l’actuel ministre de l’éducation nationale, Dr Bano Barry et n’exclut pas si rien n’est fait de saisir l’Unesco. « En annulant ce Bac, le nouveau ministre Dr Bano Barry aura lancé un message fort. Au Sénégal, on en a fait, en Algérie aussi. Donc en Guinée, nous en sommes capables. Si rien ne se passe, si notre requête reste sans suite, alors nous allons nous concerter de nouveau pour aller plus loin dans notre démarche.
Et en ce moment, je puis vous dire que l’Unesco pourrait être notre prochaine étape. Car, on a besoin de ni de bombe, ni de missile pour détruire une Nation, il suffit juste de fermer les yeux sur la fraude», a-t-il laissé entendre.
A noter que la plainte a été reçue et enregistrée par le Tribunal de Kankan, pour des fins d’analyse, selon le secrétariat du parquet.