Suite à l’échec des premières négociations, amorcées avec les autorités universitaires, les étudiants sortants de l’Université Julius Nyerere de Kankan ont battu à nouveau le pavé ce lundi 18 juillet 2022. Ils protestent de nouveau contre le nouveau système de notation, dont l’application leur aurait octroyé des mentions, qu’ils jugent pas satisfaisantes.
Ainsi, après avoir bloqué durant toute la matinée les quatre grandes entrées de l’université et perturbé la circulation au centre-ville, les autorités universitaires, prises au dépourvu et débordées auraient fait appel aux forces de l’ordre. Ces dernières seraient intervenues violemment pour disperser les manifestants à coups de gaz lacrymogène.
Cet après-midi a donc été mouvementé. Pendant plus de 3 heures, le centre-ville de Kankan a été paralysé par des jets de pierres des étudiants d’un côté, et des tirs de gaz lacrymogène de l’autre, par les agents des forces de l’autre. Des véhicules appartenant aux corps professoral et aux encadreurs ont été caillassés lors de ces affrontements.
Et les vitres de certains locaux abritant des services tels que la bibliothèque universitaire ont été aussi brisées. Tous les carrefours menant au campus ont été alors barricadés au grand dam des usagers, contraints de contourner pour vaquer à leurs occupations.
Mais la descente du convoi du préfet sur les lieux n’a fait que mettre de l’huile sur le feu. Pendant une quinzaine de minutes, Aziz Diop n’a pas pu convaincre les étudiants de dégager les barricades. Le préfet s’est même fait huer par les manifestants avec des slogans du genre : « préfet zéro, préfet zéro ».
La situation reste encore tendue, mais les agents ont fini par prendre le dessus sur les manifestants, et les barricades ont été levées. Le tout sur fond d’interpellation de plusieurs étudiants par les forces de l’ordre.