Le procès contre les jeunes manifestants anti-délestage vient de connaître son épilogue ce jeudi 13 avril 2023. Dans son délibéré, le juge Cheikh Ahmed Tidiane N’diaye a condamné 4 des 5 principaux accusés de cette affaire.
Le plus célèbre des prévenus, Ousmane M’bia Kaba, président du mouvement « Pas Courant Pas Dors », et 2 de ses co-accusés, Bangaly Jean Kaba et Ousmane Diakité, dit Kônô, ont été reconnus coupables des faits de complicité de destruction, de dégradation de lieux et de biens publics, d’attroupement non armé et de répression. Ils ont écopé d’une peine d’un an et six mois d’emprisonnement ferme ainsi que d’une amende d’un million de francs guinéens.
Quant à Nakany Konaté, la seule femme comparant dans ce procès, elle a été déclarée non coupable, ainsi que 6 autres accusés, à savoir Aboubacar Sidiki Diané, Ousman Keita, Naby Moussa Dramé, Mamady Condé, Thierno Sadou Barry et Mamadou Barry, poursuivis pour les mêmes faits. Ils ont tous bénéficié de la relaxe pour délit non constitué.
En ce qui concerne l’ancien chef du quartier Salamamyda, Kabinè Touré, dit Cafu, il a également été reconnu coupable par le juge des faits d’entrave à la saisine de la justice et d’abstention délicieuse. Il a ensuite été condamné à un an d’emprisonnement, dont 4 mois fermes et 8 mois avec sursis, ainsi qu’à une amende d’un million de francs guinéens.
Quant au jeune prévenu Mohamed Lamine Baldé, qui s’est avéré n’avoir que 16 ans, le tribunal s’est déclaré « incompétent ».
Enfin, les prévenus Sékouba Camara, Morinkè Kaba, Abdoulaye Barry, Souleymane Sanoh, Adama Condé, N’famoussa Kaba, Kalagba Goulouboye, Mamoudou Tounkara, Karamo Mohamed Kaba, Ibrahima Sory Keita et Aboubacar Diawara ont tous été reconnus coupables de destruction, dégradation d’édifices publics et participation à un attroupement non autorisé. Ils ont été condamnés à un an de prison assorti de six mois de sursis, ainsi qu’à une amende de 500 000 francs guinéens.
À la sortie de la salle d’audience, les parents des prévenus condamnés affichaient une consternation totale sur leur visage, se lamentant dans la cour du tribunal et proférant des propos austères à l’encontre du procureur Daouda Diomandé.
Le chef du parquet s’est pour sa part dit « très satisfait de ces différentes décisions prononcées