Les remous suscités par les convulsions sociales, provoquées récemment par les délestages de courant électrique dans la cité de Nabaya, ne se sont pas encore atténués. Certes, la traque des frondeurs par les forces défense et de sécurité, déployées en masse dans la ville, a permis un retour au calme. C’est désormais l’épouvantail judiciaire qui plane au-dessus de la tête des frondeurs, dont les plus chanceux auraient pris la clé des champs. Vivant ainsi en clandestinité, afin d’échapper à la furie des pandores et autres bérets rouges qui ratissent en ce moment, la capitale de la haute Guinée.
Cette traque aurait permis de mettre le grappin sur une vingtaine de présumés membres de cette contestation anti-délestage. Qui les auraient aussitôt mis à la disposition de la justice.
À lire aussi
C’est dans cette veine que le procureur général près la Cour d’Appel de Kankan, M. Fallou Doumbouya s’est invité dans la danse, pour dérouler les chefs d’accusation retenus contre les frondeurs. Il s’agit : « d’une participation délictueuse à un attroupement non autorisé sur la voie publique, destruction et dégradation d’édifices publics, entrave aux mesures d’assistance et complicité ».
Des charges assez lourdes, synonyme de sauf-conduit pour la case prison pour ceux qui seront retenus dans les liens de la culpabilité, lors du procès, qui ne devrait d’ailleurs pas tarder, selon des sources proches du dossier.
A noter que les sages de la ville se sont désolidarisés des frondeurs. Réitérant leur postulat, selon lequel je cite: « c’est Dieu qui donne le courant ». N’en déplaise aux matérialistes.
