Pour la libération de 5 de leurs camarades arrêtés et déférés à la maison centrale, les responsables du mouvement citoyen pour l’électrification de la Haute-Guinée, se sont engagés devant les autorités et la notabilité à sursoir à toutes leurs manifestations de rue.
Cette une déclaration que les jeunes frondeurs ont fait ce lundi 7 septembre au gouvernorat de Kankan.
C’est contre cet engagement qu’ils ont obtenu un peu plus tôt, la libération du jeune frère et de la sœur ainée du principal meneur du mouvement, Ousmane M’Bia Kaba.
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« On avait fait arrêter mon frère et ma sœur au lendemain de notre dernière manifestation. Après avoir pris un engament, ils ont été libérés. Maintenant, nous sommes sur le point d’accéder à la libération de nos amis grâce à l’implication des émissaires de la notabilité et du gouvernement. En plus, C’est aussi pour la cohésion sociale qu’on a jugé bon de prendre cette décision », a-t-il indiqué.
Selon le porte-parole du mouvement Mamoudou Kaba, c’est donc fini certes pour les manifestations de rue mais ils trouveront d’autres moyens pour continuer leur lutte pour l’électrification de la région.
« Il y a d’autres moyens que nous évitons de divulguer pour le moment par lesquels nous allons désormais passer pour revendiquer le courant chez nous. La rue a coûté la vie à quelqu’un durant la dernière sortie de rue. Même si ce n’était pas dans nos rangs, nous le regrettons. Donc dans les jours qui viennent, nous nous ferons entendre par d’autres méthodes », a-t-il ajouté.
Satisfaites d’avoir pu faire capituler ces jeunes frondeurs, les autorités ont déclaré : « nous sommes parvenus à arrêter ces mouvements auxquels se livraient les jeunes à Kankan. C’était ça notre mission. Je m’en vais aussi vous dire que le problème d’électricité de Kankan aura sa solution dans un bref délai. Le gouvernement s’est engagé et des projets sont en cours. Sous peu, Kankan sera électrifiée. Des travaux d’extension des réseaux aux niveaux de tous les quartiers sont même déjà en cours. Donc, c’est déjà un espoir », a exprimé Diané Ibrahima Khalil, le directeur national des systèmes informatiques au ministère du Budget.