La victime est une jeune couturière qui s’appelle Djouba Keita. Elle est âgée d’une quinzaine d’années. Selon les témoignages, elles étaient au nombre de trois (3) piégées dans les eaux du Milo au quartier Dalako, dans la commune urbaine de Kankan. Deux (2) ont pu être sauvées de justesse par des secouristes.
Seule elle était portée disparue depuis ce dimanche aux environs de 14 heures. Ce n’est que ce lundi matin que son corps a été remonté, par les agents du service de la protection civile de Kankan.
Moussa Keita, le père de la victime explique comment il a été alerté : « Hier à 14 heures, elle m’a dit qu’elle part chez sa camarade qui a accouché. Pendant que j’étais au marché pour acheter un poste radio, on m’a appelé pour me dire de rentrer. Arrivé à la maison, on m’a informé que ma fille a rendu l’âme à la suite de noyade ».
Après avoir coordonné le repêchage du corps, l’Adjudant-chef Mamoudou Kanté, chef de mission au service de la protection civile, rapporte que : « Ce matin, c’est le maire de la commune qui a appelé le colonel de la protection civile, pour l’informer qu’il y a une fille qui s’est noyée au niveau du fleuve Milo. Immédiatement, l’équipe d’intervention est venue sur les lieux et nous avons trouvé la fille dans l’eau. On est intervenus pour la faire monter ».
Avant qu’ils ne reçoivent l’alerte, le chef des secouristes, accuse des pêcheurs du coin d’avoir proposé une contrepartie pour intervenir. « Depuis hier 14 heures, l’acte s’est produit. Les gens qui étaient là ont demandé aux pêcheurs de faire remonter le corps. Ils ont dit de payer 600 000 GNF. C’est pourquoi le corps est resté jusqu’à ce moment. Ce n’est que ce matin, que nous avons été informés de la situation. Le corps toutefois n’est pas en état de décomposition. Donc nous venons de le rendre à la famille » a-t-il précisé.
Les morts par noyade sont assez récurrentes dans cette zone de la ville. Le chef de quartier Ibrahima Kalil Chérif entend mettre à contribution les citoyens pour faire construire une barrière tout autour du fleuve. « Chaque année, on enregistre plusieurs cas de décès causés par ce fleuve et cela fait dix ans qu’on assiste à ça dans mon quartier. Je lance un appel à l’endroit de tous les habitants du quartier Dalako pour une contribution volontaire, pour qu’on puisse acheter des grillages pour clôturer ce fleuve sinon, la situation est à son comble » , s’inquiète-t-il.