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Kankan: le chef de la police PJ suspendu pour « détention arbitraire et corruption »

Le parquet de première instance de Kankan a suspendu le chef de la police judiciaire à la direction régionale (Sûreté) de Kankan, Nyankoye Soropogui. Il est accusé de « manquement » et de « diffamation » envers le procureur, ainsi que de « détention arbitraire » d’un suspect et de corruption.

L’information a été divulguée par le procureur de la république près le tribunal de première instance de Kankan, Marwane Baldé lui-même, lors d’une conférence qui s’est tenue ce samedi 03 mars dans les locaux de la maison régionale de la presse de Kankan.

Évoquant, entre autres, les raisons ayant motivé la suspension du chef de la police judiciaire de Kankan, le procureur du parquet de première instance de Kankan a déclaré : « Il a été suspendu pour manquement aux obligations d’officier de police judiciaire dans le cadre de ses relations avec le procureur de la république. Deuxièmement, il est impliqué dans la commission d’une infraction à la loi pénale, à savoir la corruption. Il a agi en dehors de la loi en ayant connaissance d’une infraction au sein de son service sans en informer immédiatement le procureur de la république, comme le prescrit la loi. Aucune mesure de garde à vue n’a été notifiée au suspect, et pire encore, pour sa remise en liberté, le suspect a été sommé de payer une somme de 5 millions de francs. Pour le convaincre, on lui a dit que le procureur de Kankan était déjà informé. Pour l’intimider, ils ont mis un téléphone à son oreille et ont fait semblant, avec des complices, d’être en contact avec moi. Le suspect a eu peur et a finalement payé la somme de 2 millions de francs », a-t-il déploré.

À la question de savoir si, au-delà de la suspension, cet officier de police judiciaire accusé dans cette affaire sera jugé, il a répondu : « Lui et ses complices de service seront cités devant la cour d’appel en matière correctionnelle. Ils seront jugés conformément à la loi. Le code de procédure pénale reconnaît un privilège de juridiction aux officiers de police judiciaire au même titre que les magistrats. Ils ne sont pas jugés de la même manière que les autres citoyens. C’est seulement devant la cour d’appel qu’ils comparaissent. Le procureur général doit citer cet officier et ses complices pour manquement et infractions à la loi pénale », a-t-il assuré.

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