En visite dans le Nabaya, dans le cadre du lancement des travaux de reconstruction de l’aérodrome régional, le Premier ministre, chef du gouvernement Dr Bernard Goumou s’est véhément attaqué aux détracteurs des autorités de la transition. L’actuel locuteur du palais de la colombe s’en est pris tout d’abord aux anciens dignitaires en ces Termes :
« Les anciens ici le savent très bien. Après l’indépendance politique si chèrement acquise le 02 octobre 1958, les autorités ont mis en place des institutions et des moyens pour assurer notre souveraineté dans les domaines politique, économique et culturel, à l’instar des autres nations libres et indépendantes. Parmi ces institutions on pouvait citer avec fierté la compagnie Air Guinée. Le pays était fièrement desservi par des avions pilotés par des fils et filles de ce pays. Ces vols étaient accueillis sur des infrastructures adaptées au moment. Nous avons hérité de ce passé. Les premiers dirigeants de notre pays avaient bien agi. Mais il se trouve que d’anciens hauts serviteurs de l’État, pour des intérêts personnels ou par corruption ont laissé ce patrimoine d’infrastructures sans entretien ou abandonné comme c’est le cas des aéroports régionaux qui étaient pourtant de gros atouts ; les exemples sont légion.
Pire, on a liquidé en bradant des symboles de notre souveraineté comme la compagnie nationale Air Guinée. Affectant les déplacements officiels et la desserte à l’intérieur du pays, voire vers les pays voisins, plusieurs ambassades et des résidences acquises à grand frais dans de grandes capitales », a déploré le Premier ministre.
En outre répondant aux détracteurs qui estiment que la transition est faite pour organiser des élections et non pour entreprendre des projets de développement, il a aussi asséné ceci :
« Nous avons le devoir d’assumer et de perpétuer notre souveraineté nationale en dotant notre pays d’ infrastructures de développement comme les infrastructures aéroportuaires, les aéroports, les routes, les pistes, les chemins de fer, les ponts etc. Parce que ces infrastructures permettent le déploiement des services de l’État, afin d’assurer la justice, l’éducation, la sécurité, la santé et promouvoir les activités économiques. Certains estiment que ces chantiers ne doivent pas être engagés durant la transition. Ils disent simplement vous devez agir pour le retour à l’ordre constitutionnel. Oui nous allons nous battre très rapidement pour le retour à l’ordre constitutionnel, mais en attendant le colonel Mamady Doumbouya veut œuvrer pour le bien-être de sa population », a-t-il martelé.