Une centaine de personnes, des jeunes majoritairement, a brièvement manifestée dans la matinée de ce mardi pour exiger de l’EDG (Electricité de Guinée) une fourniture régulière et quotidienne du courant, de 18 heures à 6 heures du matin. Faute de quoi, les manifestants ont exigé des autorités locales de Kankan en l’occurrence le préfet Aziz Diop, l’arrêt pure et simple des services de l’EDG.
C’est pour rappeler au préfet la non-tenue de sa promesse de fermer les locaux de l’EDG dès ce 16 juillet en cas de délestage que ces jeunes grognards, minus des banderoles sur lesquelles portaient des slogans, ’’Kankan bon payeur, réclame l’électricité de 18 heures à 6 heures du matin ! Pas de casse à Kankan), ont envahi le siège de la préfecture.
Mais le préfet serait rétracté ce matin affirmant qu’il n’est pas de ses prérogatives de fermer l’EDG locale. D’où la colère des manifestants qui sont, du coup, allés rencontrer le gouverneur de région, le général Mohamed Gharé.
À lire aussi
Mettant en avant son absence de Kankan depuis un certain temps, le gouverneur tout en reconnaissant la justesse des réclamations des manifestants, a demandé du temps pour lui permettre d’être au bain de la situation à l’EDG. C’est avec la promesse du gouverneur de saisir dans les heures qui suivent le ministre de l’Energie et le chef de l’Etat, que les marcheurs qui s’étaient engagés à aller eux-mêmes fermer les locaux de l’Electricité de Guinée, sis au quartier Energie, se sont dispersés.
https://www.facebook.com/323864657653032/posts/2368497413189736?sfns=mo
Il faut préciser que cette colère contre l’EDG de Kankan pour des raisons de délestages, est consécutive au démantèlement d’un réseau de voleurs de carburant au mois de juin dernier. Lanciné Traoré, agent dudit service avait alors été appréhendé avec 160 litres de gasoil (8 bidons de 20 litres) dans une voiture qu’il tentait d’écouler sur le marché noir.
La marche contre l’EDG de Kankan a été brève et non-violente ce mardi. Mais si une réponse rapide n’est pas trouvée aux exigences posées par ces manifestants, de nouveaux troubles sont à craindre dans les prochains jours dans la cité de Nabaya. En tout cas, l’administration et la centrale électrique de l’EDG sont restées fermées ce mardi 16 juillet. Aucun travailleur n’était visible dans les bureaux et à la centrale thermique jusqu’à midi.