L’insécurité avec ses corolaires d’assassinats continue de plus belle à Kankan. Dans la nuit du 14 au 15 octobre, c’est Alpha Isssiagha Diallo, un jeune commerçant qui a été tué par des inconnus armés de fusil automatique au quartier Bordo-Hamdallaye, communément appelé Mobil.
Selon certains témoignages, c’est aux environs de 20 heures GMT que le défunt a été appelé par ses meurtriers au téléphone pour un entretien. Une fois arrivé devant ses bourreaux qu’il semblait connaitre, Issiagha a été dépouillé de ses téléphones et de sa moto avant d’être tué. C’est sur le chemin pour l’hôpital régional de Kankan que Alpha Issiagha a rendu l’âme des suites de ses blessures. Ses meurtriers quant à eux ont pris la poudre d’escampette avec les deux téléphones et la moto de marque TVS Star 125. »
Le corps de Alpha Issiagha Diallo à la demande de sa maman, a été ramené à Soumbalako, dans la sous-préfecture de Dounet (Mamou) où il a été enterré. Le défunt était marié à deux femmes et père de six enfants.
Avec cet énième meurtre, c’est une véritable psychose qui s’installe chez les populations de la ville de Kankan et environs. Car, il y a à peine deux semaines, des bandits armés ont braqué un autre commerçant dans sa boutique de produits cosmétique, tuant le jeune camarade Oumar Doumbaya.
C’est pour endiguer le phénomène d’insécurité galopant à Kankan et rassurer les populations que les autorités ont instauré depuis quelques jours, des patrouilles nocturnes à travers la ville.
Des jeunes dans les quartiers commencent aussi à s’organiser pour, dit-on, épauler les forces de défense et de sécurité dont les effectifs semblent assez insuffisants.
En attendant la suite de ces opérations de patrouille nocturne visant à traquer les bandits armés qui semblaient régner à Kankan à travers des attaques meurtrières en toute impunité, les populations vivent de plus en plus dans la peur.