Oui, le 08 mars est une journée en marge duquel nous mettons en lumière les femmes et leurs quotidiens. Très loin des grands discours creux, des potins et commérages ou encore des vices du complexe d’infériorité, certaines filles dans la cité du Nabaya, arrivent bien à tirer leur épingle du jeu.
C’est le cas de Mariam Siré N’Diaye. Une jeune fille âgée d’une vingtaine d’années seulement, étudiante sortante au département des sciences mathématiques de l’université Julius Nyerere de Kankan. Quand elle n’a pas cours à l’université, c’est dans un grand garage d’automobile situé sur la route nationale Kankan Kouroussa, qu’elle passe le clair de son temps.
Justement rencontrée en plein boulot dans son garage en marge de cette journée de ce mercredi 8 mars 2023, elle nous a relaté d’où lui est venue cette passion pour la mécanique.
« A vrai dire, j’aime ce métier depuis que je suis toute petite. C’est pourquoi en plus d’aller à l’école j’ai choisi de faire aussi de la mécanique. Etant gamine j’aimais beaucoup traîner dans les garages de mon quartier. Je venais chaque fois pour observer, bien sûr que je ne voyais aucune fille présente dans ces garages. C’est d’ailleurs ce qui m’a poussé à me lancer dans cette activité. Car je voulais prouver que moi en tant que femme je peux réussir là où la plupart des gens pensent que je n’en serai jamais capable », nous a-t-elle relaté.
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Dans son garage, Mariam Ciré travaille uniquement avec des hommes, une bonne trentaine. Parlant de ces rapports avec ses collègues mécaniciens, elle nous apprend que : « l’ambiance est très bonne ? On blague ensemble, on discute de nos travaux, on se serre les coudes, quand j’ai des difficultés, ils me viennent en aide. Et parfois moi aussi je leur viens en aide, surtout quand il s’agit de faire des travaux de vidange ou le changement des moteurs… Franchement je pense que nos rapports sont au beau fixe », a-t-elle témoigné.
Toutefois en termes de difficultés, notre jeune mécanicienne affirme être confrontée à : « un grand manque de moyens de déplacement. Quitter mon domicile pour me rendre dans mon garage, la distance est très longue. Le prix des taxis coûte très cher et moi je ne gagne pas assez pour le moment, parce que je suis encore apprentie. Je n’ai pas encore mon propre garage », a-t-elle expliqué.
Alors pour clore son intervention, notre interlocutrice dit avoir besoin : « du soutien des personnes de bonne volonté. Car en ce jour, je ne rêve que d’une chose. Avoir mon propre garage et des apprentis que je formerai tout comme moi aussi j’ai été formée. Pour ça, je ne baisse pas les bras, mais si je peux aussi bénéficier d’une aide, cela me sera très utile », a-t-elle sollicité.
A préciser aussi que la jeune mécanicienne Mariam Ciré N’Diaye du haut de sa vingtaine d’années, est célibataire sans enfant.
