Dans la nuit du samedi 17 au dimanche 18 décembre 2023, un incendie s’est déclaré au principal dépôt pétrolier de Conakry, entraînant de nombreuses pertes en vies humaines, ainsi que le pillage des habitations.
Dans la foulée, à la suite d’une chaîne de solidarité née spontanément, un Comité national de crise a été institué, présidé par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile. Ce comité a reçu plusieurs dons, notamment en vivres, en non-vivres et en numéraires.
L’État s’est engagé à venir en aide aux victimes et autres sinistrés du drame. Cependant, cinq mois après l’incident, outre la distribution des vivres, aucune action visant à réparer les maisons impactées n’a été entreprise par les autorités.
Face au risque grandissant chez les sinistrés à l’approche des fortes pluies annoncées, ces derniers ont décidé de prendre en main la reconstruction de leurs habitations pour éviter d’être pris au dépourvu par la pluie.
Selon le président du Comité des sinistrés de Coronthie, les vivres ont bien été distribués aux sinistrés. Cependant, il dénonce le fait que la réfection des toits et des maisons, malgré les dons de sacs de ciment, de tôles, de bois, de brouettes et de sommes d’argent, n’a pas été effectuée, l’État n’ayant pas apporté de soutien financier.
Lancent un appel aux personnes de bonne volonté afin de leur venir en aide pour leur permettre d’achever les travaux engagés avec des moyens limités, les sinistrés rappellent que plus de 2500 ménages ont été répertoriés comme sinistrés, dont environ 500 ménages dans la zone la plus touchée, ayant un besoin urgent de toit.
C’est pourquoi les sinistrés de Coronthie, par le biais de leur président, déclarent ne pas être la priorité des gouvernants.