Pendant les audiences criminelles qui se sont déroulées au TPI de Kissidougou du 28 juin au 05 juillet 2024, le viol sur mineure a occupé la première place par rapport aux autres dossiers criminels. Certaines parties civiles ont désisté dû à certaines réalités de la société.
Le Substitut du Procureur près le TPI de Kissidougou, Pierre Kolié précise : << ce que nous disons par rapport aux victimes de viol, souvent les parents, à cause des considérations sociales sont très promptes à se désister des affaires de viol qui concernent leurs enfants. En fait, cela donne un goût amer au travail que font les acteurs de la justice. C’est comme si le méchant c’est la justice qui cherche à faire condamner les auteurs éventuels. Pourtant ce sont les présumés auteurs qui sont les méchants, qui doivent être considérés comme des méchants. Ce n’est pas la justice, c’est pas le procureur qui est méchant. C’est le présumé auteur que le procureur cherche à faire condamner.>>
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Poursuivant son allocation, Pierre Kolié informe : << les peines, je le dis à l’audience, sont des peines sévères à cause du fait que le viol crée un traumatisme qui puisse quelques fois rester toute la vie. Surtout quand la victime du viol est un mineur. Condamné un auteur de viol à 10 ans à 20 ans, ça n’a rien avoir par rapport un traumatisme que la victime va avoir toute sa vie.>>
Enfin, il lance un message à l’endroit de la population de Kissidougou : << malgré les considérations sociales, les auteurs doivent être traduits et on doit les laisser se faire condamner comme ça se doit dans les règles de l’art.>>