Alors que la procédure disciplinaire contre lui a finalement abouti à trois ans de suspension avec retrait de sa carte professionnelle, Me Aboubacar Ouattara voit la procédure judiciaire aller vers les plaidoiries et réquisition. Les débats pouvaient pourtant continuer dans cette affaire pour abus de confiance. Sauf que la demande d’une nouvelle comparution de la partie civile formulée par la défense de l’avocat a été rejetée ce lundi, 13 mai, par le TPI de Kaloum.
Le tribunal a estimé non nécessaire une nouvelle confrontation entre la partie civile et la défense d’autant plus que tout le monde (les parties et les témoins) a déjà été entendu.
À la barre le 4 mars dernier, Mathurin Millimono, le patron de l’imprimerie Mill Impression, a indiqué qu’il avait autorisé Me Ouattara à retirer 2 780 000 000 FG sur le compte bancaire de son entreprise afin de payer les honoraires de l’ensemble des avocats qui l’avaient défendu quand il faisait face à l’Etat. Mais les avocats Benjamin et Sylvain Millimono disent n’avoir jamais reçu leurs honoraires. En réponse à ces accusations, Me Ouattara a toujours indiqué que ces confrères suscités n’ont jamais existé dans la défense de son ancien client.
Me Ouattara a aussi sollicité une expertise. Cette autre demande a été également rejetée par le tribunal. L’affaire a d’ailleurs été renvoyée au 27 mai pour les plaidoiries et réquisition.