Poursuivi pour vol par leur employeur Chavan Shailesch, Abdoulaye Diallo et Mohamed chérif ont comparu ce lundi 27 juin devant le Tribunal correctionnel de Kaloum. Il est reproché aux prévenus d’avoir planifié et exécuté une opération visant à se servir dans les caisses du magasin dans lequel l’un d’eux travaille.
Après avoir plaidé coupable des faits, les prévenus affirment que l’acte a été motivé par le mauvais traitement que leur employeur fait preuve à l’égard de ses employés.
Pour rappel, les deux prévenus (l’un employé de la partie civile, l’autre gardien du magasin), comparaissent devant le TPI de Kaloum, pour avoir courant avril 2022, soustrait frauduleusement une forte somme d’argent au préjudice de M. Chavan Shailesch, propriétaire d’un magasin.
Selon Mohamed Chérif, employé de la partie civile, il aurait sollicité l’aide de Abdoulaye Diallo, gardien de l’immeuble qui abrite le magasin de son patron, afin de s’y introduire frauduleusement.
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Père de six enfants, le prévenu affirme que son acte a été motivé par le « mauvais traitement » dont fait preuve son employeur. « Nous travaillions extrêmement dur et sans considération pour un salaire insignifiant. Nous arrivons à peine à nourrir notre famille ou payer le loyer alors qu’on voit quotidiennement nos activités faire entrer de fortes sommes pour le patron. Et j’avais besoin d’argent mais comme d’habitude ils n’allaient pas m’assister, donc j’ai sollicité de l’aide de mon ami pour rentrer frauduleusement dans le magasin et se servir dans la caisse« , a relaté Mohamed chérif lors de son interrogatoire.
Dans les débats, les deux prévenus reconnaissent être coupables de soustraction d’une somme de plus de 500 millions GNF. Tant dis que la partie civile dit avoir perdu une valeur de 108 millions GNF. L’un ou l’autre, le ministère public estime que les prévenus se sont comportés en « violation des dispositions de l’article 373 du code pénal », qui dispose que le vol est la soustraction frauduleuse du bien d’autrui, […] d’un à cinq ans d’emprisonnement et au paiement de 500 à 2 millions GNF comme amande« .
Le représentant du ministère public, Me Magassouba, a donc requis de, « retenir les prévenus dans les liens de la culpabilité. Pour la répression, qu’il vous plaise M. le président de les condamner à un an d’emprisonnement dont 8 mois assortis de sursis et au paiement d’un million chacun comme amande ».
Pour sa part, l’avocat de la défense a demandé « la clémence du tribunal. Ce sont des délinquants que nous pouvons qualifier de primaires, après plus de 2 mois de détention, je peux vous dire que cela a servi de leçon à mes clients ».
Après avoir écouté toutes les parties, le juge a mis l’affaire en délibéré pour décision rendue le 4 juillet 2022.