C’est dans la matinée de ce jeudi 29 mars 2018 que ce procès politico judiciaire s’est tenu au palais de justice de Kindia. Ces militants de l’opposition arrêtés le 22 mars 2018 participaient à la manifestation de l’opposition républicaine.
Ils étaient tous poursuivis pour « participation délictueuse à un attroupement sur la voie publique ». Ces militants de l’Union des Forces Démocratique de Guinée réclamaient la restitution immédiate et inconditionnelle des 57 procès-verbaux dont le contenu donne 5172 voix ce qui équivaut à 5 conseillers écartés par la CENI (commission électorale nationale indépendante) lors du scrutin du 4 février 2018 au détriment de l’UFDG (union des forces démocratiques de Guinée).
Ils ont été fixés sur leur sort par le tribunal de première instance ce jeudi 29 mars 2018 qui a rendu le verdict. Après leur comparution, 11 d’entre eux ont été reconnus coupables de participation délictueuse à un attroupement sur la voie publique et condamnés à 6 mois de prison avec sursis et le paiement d’une amende de 250 mille francs guinéens chacun.
« Le sursis c’est quoi ? C’est une peine aussi grave que la peine ferme parce qu’à partir d’aujourd’hui si vous commettez une infraction dans les 5 ans à venir, vous serez jugé et condamné pour les faits nouveaux et vous serez amené à purger la peine de sursis qui est de 6 mois actuellement », affirme Saidou Diallo, président du tribunal de première instance de Kindia.
Ils étaient au total 17 militants de l’Union des Forces Démocratique de Guinée. Après leur comparution, 6 d’entre eux ont été relaxés pour des délits non constitués et les 11 autres ont été reconnues coupables.
Parmi les six personnes relaxées pour des délits non constitués, figurent trois mineurs. Et le tribunal a ordonné la disjonction de procédure à l’encontre de ces derniers qui seront jugés par une chambre de conseil.