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Justice/Guinée : Cheick Sako se prononce sur la CRIEF et la détention des proches d’Alpha Condé

Invité spécial ce jeudi 14 avril 2022 de l’émission les « GRANDES GUEULES » de nos confrères de la radio Espace Fm Guinée, l’ancien ministre de la Justice & Garde des Sceaux est revenu sur son passage au niveau de ce département. Il a saisi également l’occasion pour commenter l’actualité politique nationale notamment sur le fonctionnement de la CRIEF. Pour maître Cheick Sako, il faut accompagner la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) dans la moralisation de la chose publique.

Depuis sa démission le 20 mai 2019, c’est pratiquement ce jeudi 14 avril 2022 qu’il a accepté de briser le silence. Pour ce qui est du fonctionnement de la CRIEF, l’ancien ministre de la justice a été clair. « Il faut aider la CRIEF à moraliser la gestion de la chose publique en Guinée. Il faut le respect de la présomption d’innocence, le respect des règles de procédures, le respect des droits de la défense. Ça c’est indispensable. Personne n’est au-dessus de la loi . Je n’aime pas personnaliser les choses bien entendu. Et je pense qu »on doit laisser la CRIEF travailler. Malheureusement, il n’y a qu’une chambre d’instruction, peut-être qu’il faut voir les choses, qu’il faut créer une deuxième chambre pour ne pas qu’il y ait trop de lenteur dans les procédures. J’apprends qu’il n’y a pas beaucoup de greffiers et qu’il n’y a que 3 magistrats au parquet spécial. Il faut revoir tout cela », conseille-t-t-il.

Néanmoins, il insiste sur le fait qu’il faut soutenir cette juridiction qui est selon lui à ses premières heures. « Je pense qu’il faut faire crédit à cette nouvelle juridiction et vous journalistes vous devez surtout surveiller leur travail. Si le travail n’est pas fait dans les règles de l’art, il faut le dénoncer bien entendu . Mais ne pas taper sur la juridiction. Le temps qu’elle fait le travail qui est conforme aux règles de procédures pénales en l’occurrence. C’est le cas du procureur spécial. J’ai vu que ces derniers temps on a tapé sur lui alors que moi j’ai vérifié les différents articles du code de procédure pénale, moi qui ai fait voter ce code à l’époque. Les articles 461, 462, 463 et 467, il est derrière la procédure bien entendu » enchaîne-t-il.

Pour ce qui est du cas de docteur Ibrahima Kassory Fofana et compagnie, en détention depuis maintenant une semaine, Me Cheick Sako estime qu’on ne peut pas faire d’omelettes sans casser des œufs. « Il faut un respect absolu des règles de procédures. Bien entendu quelqu’un qui est mis en cause, quelqu’un qui est inculpé, quelqu’un qui est éventuellement en mandat de dépôt c’est-à-dire privé de sa liberté, il faut qu’il soit entendu par les magistrats instructeurs. Je me permets de vous rappeler que cette cour, il n’y a pas longtemps qu’elle existe et que la chambre de l’instruction, il n’y a qu’une seule chambre. J’ai dit que je souhaiterais qu’il y ait une deuxième chambre pour que les choses aillent assez vite. Il me semble que la chambre a commencé à travailler . Mais effectivement c’est une anomalie le fait que ces personnes que vous avez énumérées ne soient pas entendues. Mais bon, c’est vrai on ne peut pas faire des omelettes sans casser des œufs. Il faut que ça soit corrigé », souhaite l’ancien ministre de la justice.

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