En détention depuis juillet 2021, quatre étrangers dont deux Cubains, un Colombien et un Mexicain étaient dans le rôle d’audience de ce lundi 17 octobre 2022 du tribunal de première instance de Dixinn.
Ce sont Lazaara Diaz, Edison Jaime Castano Zapata, Justo Alberto Aluarez Torres, Ariza Monje Ricardo (en fuite).
Ils sont accusés de trafic illicite de stupéfiants et de substances assimilées par détention, transport international et blanchiment de capitaux.
Ainsi, après avoir tous nié les faits qui leur sont reprochés, le tribunal leur demande alors des explications.
Lazaara Diaz cubain et mécanicien de profession explique : « Ils sont partis me chercher au garage et m’ont dit de leur accompagner. En cours de chemin, ils m’ont demandé une personne sur la photo. J’ai répondu que je ne connais pas la personne jusqu’à ce qu’on arrive à la DPJ. C’est ce qui s’est passé. Et la personne qu’ils ont demandé c’était un certain Ariza Monje Ricardo. ils ont vu que je n’ai pas son contact rien. Quant aux deux autres Edison Jaime Castano Zapata, je l’ai connu au garage où j’étais son assistant et Justo Alberto Aluarez Torres à l’ambassade. Ariza Monje Ricardo je l’ai vu deux fois pour la réparation de sa voiture. Voir quelqu’un et le connaitre font deux », a-t-il expliqué.
Edison Jaime Castano Zapata lui, ne nie pas sa relation avec Ariza Monje Ricardo (en fuite), il affirme tout de même que leur relation était strictement basée sur l’installation de l’entreprise de fabrication de glaces à Boffa, et qu’il ne savait pas que Ricardo évoluait dans le trafic de stupéfiants.
Justo Alberto Aluarez est allé sur le même trajet que Edison Jaime Castano Zapata, il nie également être au courant d’un quelconque trafic de drogue.
Apres être entendu, lors des débats, il s’est avéré que le nommé Ariza Monje Ricardo mexicain, serait déjà recherché pour trafic international de drogue. Au jour d’aujourd’hui, il serait en fuite avec plusieurs cargaisons de drogue. Un fait que les trois accusés dit avoir su à la DPJ.
Pendant la réquisition Mamadou Hady Diallo, représentant du ministère public estime que les accusés ne veulent pas reconnaître les faits. Poursuivant, il fait comprendre que c’est par un signalement qu’il a été démontré qu’un trafiquant de drogue recherché se trouve actuellement en Guinée à poursuivre ces traffics en passant par la Guinée-Bissau.
Et qu’il aurait des complices. C’est dans cette circonstance que les prévenus ont été interpellés. Il dit que les faits sont constitutifs pour l’infraction de complicité de trafic illicite de stupéfiants et blanchiment de capitaux. Et que Alberto Aluarez Torres et Edison Jaime Castano Zapata passaient par Boffa Boké pour rejoindre la Guinée Bissau. Et c’est à Boffa qu’ils ont été interpellés. Il demande ainsi de les condamner à une peine d’emprisonnement de 10 ans. Il justifie cela afin de, dit-il, préserver l’ordre public et la quiétude sociale.
La défense Me Jean Baptiste Jocamey Haba a répliqué en estimant qu’il n’y a pas de preuve pour incriminer leurs clients, et estime qu’ils doivent être renvoyés à des fins de poursuite pour délits non constitués.
Pour lui, Il faut démontrer qu’il y a eu importation ou exportation de drogue. Chose qui selon lui n’a pas été fait. Il affirme également que la drogue n’a jamais été vue.
Le tribunal, à son tour, a estimé être suffisamment situé sur le dossier et le renvoi le 31 octobre 2022 pour la délibération.