Poursuivi pour recel par la société Aliou Kindom Sarl, Abdoul Karim Bangoura a connu son sort après un mois de détention à la maison centrale. La procédure dans laquelle le prévenu, chauffeur de taxi, est reproché de recel dans le cas d’un vol de dix sacs de farine appartenant à M Aliou, a été jugé au TPI de Kaloum au rôle d’audience de ce lundi 27 juin 2022.
Le ministère public a estimé que les faits ne tiennent pas dans cette procédure, « dans le sens que le prévenu était à la recherche de son quotidien quand une dame lui a proposé le service. Celui-ci consistait au transport de dix sacs de farine du port autonome à un autre bord. Sauf qu’en cours de route pour ladite destination, le chauffeur est appréhendé par un inconnu qui affirme être le propriétaire des sacs et l’informant par la suite qu’ils les lui ont été dérobés. Étonné, Ibrahima Kalil aurait confié qu’il est juste en déplacement et qu’il ne cherche pas l’origine des colis dans le cadre de son travail. Ne trouvant pas alors la supposée auteure de vol, Abdoul Karim à été conduit par les unités de la gendarmerie « .
Après enquêtes et interrogatoire, le procureur estime que les bases ne tiennent pas dans ce dossier, « nous ne pouvons pas asseoir la culpabilité de Abdoul Karim dans cette affaire et nous avions démarré l’appareil judiciaire contre la dame mais malheureusement le délinquant a des techniques célèbres donc elle n’a jamais comparu. Donc, le ministère public poursuit à charge et à décharge et requiert, qu’il vous plaise de renvoyer Abdoul Karim à des fins de la poursuite pour délit non constitué conformément aux dispositions des articles 544 du code de procédure pénale« .
À lire aussi
Ce qui fut fait par le juge en délibérant sur siège, « le tribunal renvoie Abdoul Karim des fins de la poursuite pour délit non constitué, renvoie le ministère public et la partie civile à mieux se promouvoir et ordonne restitution de la voiture du prévenu placé sous scellé « , a délibéré le juge Kabinet Keita.
Partager entre rire et pleurs, le prévenu s’est réjoui de la tournure de cette procédure. Par ailleurs, il confie qu’il était « inquiet quant à son sort« , mais, » je sais maintenant que la justice existe et qu’elle est aussi pour les pauvres comme moi« .