Le tribunal de première instance de Dixinn a rendu son verdict ce jeudi 24 janvier dans l’affaire opposant Dame Doussou Condé à Damantang Albert Camara. Pour rappel, Doussou Condé avait accusé l’ancien porte-parole du gouvernement de détenir des sociétés à Boké et d’être impliqué dans des cas de corruption.
L’ancienne militante du RPG Arc-en-ciel vivant aux États-Unis était poursuivie par le TPI de Dixinn pour diffamation par voie de presse et dénonciation calomnieuse à l’encontre de Damantang Albert Camara.
Au cours de l’audience qui s’est tenue ce 24 janvier 2019, le président du tribunal a retenu Doussou Condé dans les liens de culpabilité de « diffamation par voie de presse » et a abandonné les charges contre elle concernant « la dénonciation calomnieuse ».
Au sortir de la salle d’audience, Damantang Albert Camara s’est dit satisfait, car pour lui, c’est un message qui a été envoyé à ceux qui veulent détruire les autres: « c’est juste un message qui est ainsi envoyé à tous ceux qui s’adonnent à des entreprises de destruction de la personnalité, de la réputation des gens par voie de presse et tout simplement parce qu’ils ont la chance d’avoir accès à des médias. C’est très symbolique. Il est toujours facile de construire que de détruire. Ce qui prend quelques secondes pour porter atteinte à la réputation de quelqu’un prend des mois à être réparé parce qu’à partir du moment où la requête a été introduite et maintenant, il s’est passé plusieurs mois.
Toujours est-il que, le plus important, c’est que ceux qui écoutent les radios qui aiment le sensationnel, et qui aiment ouvrir leur micro à des personnes qui comme elles veulent, quand elles veulent et envers qui elles veulent, se permettent de lancer des accusations gratuites sans apporter la moindre preuve, qu’ils soient sensibilisés à ce qu’il faut faire le tri en ce qui est de manière gratuite et la réalité des choses. Je pense que c’est ce que le tribunal a démontré aujourd’hui et pour moi c’est largement suffisant« .
Il faut noter que Doussou Condé, qui vit aux États-Unis, n’avait pas été représentée durant tout le procès.