Dans le domaine de la justice juvénile, les exigences du procès équitable sont au centre des débats. Or, les enfants ont droit à un jugement rendu par un tribunal indépendant et impartial dans un délai raisonnable, à la présomption d’innocence, mais aussi à toutes les garanties de procédure. Ce qui sous-tend que les droits de la défense depuis le début de la procédure et à toutes les étapes de la procédure de la justice juvénile constituent un élément essentiel du dispositif judiciaire.
C’est partant de ce constat que le Bâtonnier de l’Ordre national des avocats entouré d’autres avocats a animé un point de presse ce mercredi 2 décembre 2020. L’objectif était d’informer l’opinion publique de la signature d’une convention de partenariat entre son institution et l’Unicef en vue d’assurer un certain nombre de droits aux enfants en conflit avec la loi.
Selon Me Djibril Kouyaté, ce projet du Bureau de consultation gratuite du Barreau guinéen est initié et conçu pour offrir des orientations claires aux avocats pouvant être amenés à assister des enfants en conflit avec la loi, mais également en d’autres situations conflictuelles où leurs droits seraient en péril. Et, est appelé à durer dans le temps.
« Mais cette première phase durera trois et s’étendra sur l’ensemble du territoire national pour un coût financier de 240.000.000 GNF », a-t-il indiqué.
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Poursuivant, le Bâtonnier a abordé en brèche ce « déficit » d’aide juridictionnelle en Guinée. Or, au Sénégal, fera noter Me Kouyaté, vous avez 500 à 600 millions de FCFA que le gouvernement alloue chaque année au Barreau pour lui permettre de constituer des avocats d’office et les mettre au service des justiciables, notamment les indigents.
« Donc, nous souhaitons que le gouvernement emboîte le pas à l’Unicef pour permettre au Barreau d’accomplir pleinement sa mission », a émis le conférencier.
Evaluant la portée du projet, Me Christophe Koné, Secrétaire général du bureau de coordination dira que celui-ci va aider les enfants qui sont en conflit avec la loi et qui ne disposent pas des moyens substantiels de prendre un avocat en vue de leur défense.
Pour ce début, l’Ordre va assurer la formation de 20 avocats à partir de ce jeudi 3 décembre, formation à l’issue de laquelle, il sera procédé à la constitution de 50 avocats. Un nombre qui pourra augmenter progressivement, selon les besoins sur le terrain.