Rien ne va plus entre le président de la Guinée-Bissau et de la Cedeao et la kjunte guinéenne. Par médias interposés, ils échangent des joutes verbales. Jeudi, l’opinion a été surprise de la réaction musclée du Secrétaire général de la Présidence, le Colonel Amara Camara sur les ondes des médias publics en s’attaquant au président en exercice de la Cedeao.
Selon Abdoul Sacko, le coordinateur de la COJELPAD : « même si on peut faire des reproches au discours du président Embalo du point de vue courtoisie diplomatique, mais pour des autorités averties et guidées par la raison, le discours aurait été autrement à défaut d’opter pour le silence« .
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Par ailleurs, cet acteur de la société civile justifie sa position par le fait que contrairement au président bissau-guinéen, les autorités guinéennes « ne sont pas venues par la voie démocratique au pouvoir, mais par coup d’Etat« .
Donc, « la responsabilité et la sagesse auraient été, ne serait-ce, que par respect pour son statut de président en exercice de la CEDEAO, de ne pas s’aventurer dans une compétition de discours belliqueux. Mais ce qui est aujourd’hui regrettable, c’est de voir que le nationalisme perd totalement son sens. Les gens le confondent à des discours et actions de m’as-tu vu ? En lieu et place de la grandeur patriotique, la responsabilité républicaine qui consiste à mettre en avant en toute circonstances et en tout lieu, l’intérêt et l’honneur du pays« , a déploré Abdoul Sacko.